Une diaspora sénégalaise pleine d’espoir dans la région du Saguenay

Les élections au Sénégal suscitent un intérêt bien au-delà des frontières du pays, avec des échos qui résonnent jusqu’au Saguenay. Une importante communauté sénégalaise dans la région a exprimé son attachement profond à sa patrie en prenant part activement au processus démocratique. Parmi eux, Mouhamadou Moustapha Gueye, étudiant en gestion des organisations à l’UQAC, a parcouru plus de 400 kilomètres pour s’exprimer sur le futur de son pays.

Nous avons cet attachement envers la Mère Patrie, celle qui nous a vus naître et qui nous a tout donné. VOTER est le minimum que l’on puisse faire pour donner notre avis sur la situation au Sénégal, explique-t-il.

Cette élection décisive pour l’avenir du Sénégal revêt une importance particulière cette année. Avec 19 candidats en lice, dont une femme, il s’agit du scrutin le plus ouvert de l’histoire du pays, souligne la professeure Marie Fall, spécialiste en géographie et coopération internationale à l’UQAC.

Selon elle, cette élection représente une opportunité pour que le Sénégal puisse enfin s’affranchir de ses liens de dépendance historique, marquant ainsi un tournant crucial vers un avenir plus autonome et prometteur.

Amadou Ba et Bassirou Diomaye Faye émergent comme les principaux acteurs de cette élection ; tandis que le premier incarne la continuité du parti au pouvoir en tant qu’ancien Premier ministre, le second représente une voix radicalement différente, remettant en question le statu quo et offrant une alternative pour un changement véritable.

Bassirou Diomaye Faye serait le principal favori et « le président élu » d’après les résultats publiés dans certains médias et sur les réseaux sociaux. Au moins sept des 17 candidats ont félicité Bassirou Diomaye Faye au vu des résultats provisoires publiés par les médias. La certitude de la victoire a déclenché des scènes de liesse parmi ses sympathisants dans la capitale. Mais la direction de campagne du candidat du pouvoir a assuré que ces manifestations étaient prématurées. Elle s’est dite certaine que, « dans le pire des cas », Amadou Ba serait au second tour.

Pour Mamadou Thiam, président de l’Association des Sénégalais du Saguenay, la figure de Bassirou Diomaye Faye symbolise l’espoir et la voix de la jeunesse. « Nous avons besoin de quelqu’un qui comprend ce que l’on vit, qui se bat à nos côtés. » « Nous voulons changer notre Sénégal, offrir un avenir meilleur pour nous, nos enfants et les générations futures. »

Les membres de la communauté sénégalaise rencontrés sont optimistes quant à l’issue du scrutin et ne craignent pas de troubles post-électoraux, saluant le retour du calme dans leur pays d’origine. Le 24 mars représente ainsi pour eux un moment chargé d’espoir et de renouveau pour le Sénégal.