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Québec : trois années après son expulsion, elle revient

today06/02/2023

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Québec : trois années après son expulsion, elle revient

Chassée du Canada en 2020 pour avoir continué de travailler à temps partiel après l’obtention de son diplôme Rose Eva finit par rejoindre le Canada en 2023.

C’est à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau que Rose Eva, de nationalité camerounaise est attendue par sa famille et des élus du Bloc Québécois de son retour au Canada. Pour remonter les faits, c’est en 2017 que Rose arrive au Canada pour des études de technique en programmation informatique à l’Institut Teccart de Montréal. Elle étudiait à temps plein et travaillait à temps partiel dans une boutique de vêtements de Mirabel, comme la loi le lui permettait. La jeune camerounaise a réussi à prendre de l’avance pour terminer son programme de formation avant les autres étudiants et a obtenu son diplôme en septembre 2019, avec trois mois d’avance.

En décembre de la même année, Eva va se présenter à la douane de Lacolle afin de demander le statut de résidente permanente. À la suite d’une série de questions, on lui a demandé la date de fin de ses études et si elle avait travaillé par la suite. La Camerounaise a répondu honnêtement.

Selon Immigration Canada, Rose Eva était en tort. Elle aurait dû cesser de travailler la journée même de l’obtention de son diplôme, puis faire modifier son visa d’étudiante pour pouvoir être employée sans aller à l’école. La jeune femme de 23 ans a été expulsée du pays en janvier 2020 et n’a pu y revenir qu’en janvier 2023.

Pour les élus du Bloc Québécois, « Immigration Canada et le gouvernement fédéral doivent faire mieux, et améliorer leurs politiques et communications afin d’éviter que ce genre de situation ne se répète », ont soutenu les députés Rhéal Éloi Fortin et Alexis Brunelle-Duceppe.

Selon Alexis Brunelle-Duceppe, « en croyant qu’elle pouvait légalement poursuivre son travail puisque sa session d’études n’était officiellement pas terminée, Rose Eva a commis une erreur de bonne foi qui lui a coûté cher. Nous estimons que le règlement mérite une précision et surtout une amélioration, particulièrement dans le contexte actuel où plusieurs employeurs se battent contre la pénurie de main-d’œuvre ». Alexis Brunelle-Duceppe, suggère que cette formalité administrative soit abolie.

Les députés condamnent la lenteur et le manque de discernement des autorités fédérales. « Nous nous sommes collectivement privés d’une précieuse ressource en informatique, fraîchement diplômée d’une institution québécoise et parfaitement intégrée à notre société, pendant trois ans, alors même qu’une pénurie de main-d’œuvre frappait et frappe toujours de plein fouet plusieurs secteurs de notre économie ».

Depuis l’automne dernier, Immigration Canada permet à certains étudiants de respecter la limite hebdomadaire de 20 heures de travail hors campus. Certains étudiants sont même autorisés à travailler à temps plein pendant les congés prévus au calendrier, peu importe leur charge de cours.

Raphael Mforlem, Troc Radio Canada

Written by: Raphael Nforlem

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