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today10/04/2024
L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) a déposé une plainte devant le Commissariat aux langues officielles du Canada, remettant en question le plafond temporaire de deux ans imposé aux étudiants étrangers. Cette décision du gouvernement fédéral, annoncée le 22 janvier par le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Canada, Marc Miller, a suscité une vague de critiques de la part des établissements d’enseignement postsecondaire à travers le pays.
L’ACUFC, qui représente 22 institutions d’enseignement postsecondaire en contexte francophone minoritaire, affirme que ce plafond de deux ans aura un impact disproportionné sur les établissements francophones, tels que l’Université d’Ottawa, l’Université de Moncton, le collège La Cité, et l’Université de Saint-Boniface. Selon Martin Normand, directeur de la recherche stratégique et des relations internationales de l’ACUFC, cette mesure pourrait compromettre la capacité des établissements à offrir des programmes exigeants et nécessitant des cohortes importantes.
La contestation de l’ACUFC repose sur le non-respect de la Loi sur les langues officielles par le gouvernement fédéral, qui a pour responsabilité de soutenir le développement des communautés francophones. En effet, les établissements membres de l’ACUFC accueillent environ 12 000 étudiants étrangers, soit environ 30% de l’ensemble des étudiants, contribuant ainsi à la vitalité des communautés francophones en milieu minoritaire.
Outre l’impact financier, la décision gouvernementale pourrait également compromettre l’offre de programmes, l’intégration des étudiants étrangers dans les communautés d’accueil, et la lutte contre la pénurie de main-d’œuvre, notamment dans les milieux ruraux et éloignés. L’ACUFC estime que le gouvernement a enfreint ses obligations linguistiques et espère des mesures spécifiques pour les établissements francophones.
En attendant les suites de l’analyse de la plainte par le Commissariat aux langues officielles, l’ACUFC poursuit ses discussions avec le gouvernement fédéral, bien que des mesures spécifiques pour les collèges et universités de la francophonie canadienne ne seront peut-être pas mises en place à temps pour la rentrée de septembre.
Écrit par: Danielle Adjagboni
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