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Mémoire. Marqueurs de l’histoire des Africains et des Afro-descendants au Canada

today28/04/2022

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Depuis 1996, la campagne annuelle du Mois de l’histoire des Noirs du gouvernement du Canada encourage tous les Canadiens à en apprendre davantage sur l’histoire des personnes noires au Canada. Voici les faits marquants qui ont contribué à l’histoire des Canadiens noirs et leurs communautés, ainsi que l’impact qu’ils ont eu dans toutes les sphères de la société bien avant que le pays dans lequel nous vivons ne s’appelle le Canada.

 

La première personne d’origine africaine connue à venir dans ce qui est aujourd’hui le Canada est arrivée il y a 400 ans. En 1604, Mathieu Da Costa est arrivé avec les explorateurs français Pierre Du Gua De Monts et Samuel de Champlain. M. Da Costa, un interprète multilingue qui parlait le français, l’anglais, le néerlandais, le portugais et le pidgin basque, a servi de lien précieux entre le peuple Mik’maq et les Européens.

En 1628, Olivier LeJeune fut enregistré comme le premier Africain asservi à vivre au Canada (c.-à-d. Nouvelle-France). Le nom de naissance d’Olivier LeJeune n’est pas connu, puisqu’il a été amené d’Afrique dès sa jeune enfance et qu’il a éventuellement pris le nom de famille du prêtre qui l’a acheté.

En mai 1689, à la suite de plaintes sur les pénuries de main-d’œuvre en Nouvelle-France, le roi de France Louis XIV a autorisé les colons à asservir les Pawnee, Autochtones américains, et les Africains.

1700

Entre 1749 et 1782, la plupart des personnes d’origine africaine amenées en Nouvelle-Écosse ont été asservies par des colons anglais ou américains. En 1750, environ 400 Noirs asservis et 17 Noirs libres vivaient à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Même si le système d’esclavage a pris de l’expansion pendant cette période, en 1767, 104 personnes noires libres vivaient aussi en Nouvelle-Écosse (qui comprenait alors le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard d’aujourd’hui). En 1760, pendant la guerre de Sept Ans entre la Grande-Bretagne et la France, les articles de capitulation qui cédaient la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne ont permis que les personnes noires et les Pawnee demeurent esclaves.

Au cours de la guerre de l’Indépendance américaine (1775-1783), les Britanniques ont offert la liberté aux Africains asservis d’Amérique qui se sont rangés de leur côté pendant la guerre. Un grand nombre ont saisi cette occasion de devenir libres, et 10 % des loyalistes de l’Empire-Uni qui sont arrivés dans les Maritimes étaient des Noirs. Les loyalistes noirs ont fondé des colonies partout en Nouvelle-Écosse. La plus importante était à Birchtown, près de Shelburne, et d’autres se trouvaient à Brindley (Brinley) Town (près de Digby), Preston (comté de Guysborough), Southville (comté de Digby), Birchtown (région de Princedale–Virginia East–Graywood, comté d’Annapolis) et Old Tracadie Road (comté de Guysborough). Les loyalistes noirs ont été victimes de discrimination et ils ont reçu des parcelles de terre considérablement plus petites et moins de vivres que les autres, et ils devaient travailler pour des salaires moins élevés. En raison des conditions auxquelles ils étaient confrontés, en 1790, environ 1 200 loyalistes noirs ont accepté l’offre de la Sierra Leone Company (une organisation antiesclavagiste britannique) de se réinstaller en Sierra Leone, sur la côte atlantique de l’Afrique de l’Ouest.

En 1793, le mouvement antiesclavagiste a été encouragé par les actions de Chloé Cooley, une Africaine asservie du Haut-Canada (aujourd’hui l’Ontario) qui a résisté à une tentative de trafic pour être vendue aux États-Unis. John Graves Simcoe, lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, qui appuyait l’abolition avant de venir au Canada, avait entendu parler de l’affaire Cooley. Il était à l’origine de la Loi coloniale pour prévenir l’introduction d’autres esclaves et pour limiter la durée des contrats de servitude. Cette loi libérait les esclaves de 25 ans et plus et interdisait d’amener des esclaves au Haut-Canada. La loi sur l’abolition au Haut-Canada ainsi que les décisions des tribunaux en Nouvelle-Écosse dans les années 1790 ont grandement contribué à un déclin de l’esclavage des Africains au Canada et ont fait du Canada une destination pour ceux cherchant la liberté et une base importante pour le mouvement abolitionniste.

1800

Au cours des années 1800, un certain nombre de communautés noires historiques se sont établies ici et là au Canada. Certaines sont venues à cause de la guerre. Entre 1800 et 1865, environ 30 000 Noirs sont arrivés au Canada par le « chemin de fer clandestin », un réseau de routes secrètes et de refuges sécuritaires utilisés par les Africains asservis pour s’échapper vers les États américains libres et le Canada avec l’appui des abolitionnistes et de leurs alliés.

En 1807, la loi sur l’abolition de la traite des esclaves dans l’Empire britannique reçu la sanction royale et devint loi dans tout l’Empire britannique.

Pendant la guerre de 1812, de nombreux Canadiens noirs et leurs communautés se sont rangées du côté de l’Empire britannique. Le « Coloured Corps », composé d’hommes noirs asservis et libres, a été inauguré dans le Haut-Canada (l’Ontario) et a participé à la bataille de Queenston Heights. En 1815, les anciens combattants noirs de la guerre de 1812 ont reçu des concessions de terres dans le canton d’Oro, mais une grande partie de la terre n’était pas adaptée à l’agriculture et un grand nombre d’entre eux ont constaté qu’ils devraient chercher un emploi ailleurs. D’autres collectivités comme Amherstburg, Chatham, London, Woolwich et Windsor, Owen Sound et Toronto, ont également connu une croissance pendant cette période.

Les communautés noires de la Nouvelle-Écosse ont aussi été revigorées pendant et après la guerre de 1812. À la suite d’une offre de la Grande-Bretagne à ceux qui ont déserté les Américains, quelque 2 400 personnes noires de Géorgie et de la région de Chesapeake, aux États-Unis, ont servi dans l’armée britannique ou ont soutenu l’effort de guerre. Après la guerre, les « réfugiés noirs » se sont installés à Preston, Hammonds Plains, Beechville (« Refugee Hill »), Five Mile Plains, Beaverbank, Prospect Road, Halifax, Dartmouth et ailleurs. En date de 1834, les « réfugiés noirs » avaient créé des communautés avec des églises baptistes africaines ainsi que des sociétés telles que l’African Friendly Society et l’African Abolition Society.

En 1833, la loi sur l’abolition de l’esclavage dans l’Empire britannique a aboli l’esclavage dans la plupart des colonies britanniques, y compris le Canada.

Au début des années 1850, 2 importants journaux abolitionnistes ont été fondés au Canada pour appuyer le mouvement mondial antiesclavagiste :

The Voice of the Fugitive, fondé en 1851 par Mary et Henry Bibb à Windsor, en Ontario, parlait du « chemin de fer clandestin ».

The Provincial Freeman, fondé par Mary Ann et Isaac Shadd en 1853 et publié à Toronto et plus tard à Chatham, a fait de Mary Ann Shadd la première femme noire en Amérique du Nord à posséder et publier un journal.

En 1858, près de 800 Noirs libres fuirent l’oppression raciale de San Francisco pour l’île de Vancouver où le gouverneur James Douglas les avait invitées à s’installer. Malgré la forte discrimination dont ils furent l’objet, ces pionniers marquèrent la vie politique, religieuse et économique de la colonie. Près de 400 familles noires californiennes ont déménagé à Victoria ou à l’île Saltspring avant le début de la ruée vers l’or.

En 1879, un nombre important de communautés noires ont commencé à immigrer en Alberta de l’Oklahoma, où ils avaient été de trouver l’égalité en dépit d’être des agriculteurs expérimentés, et étaient de plus en plus alarmés par une série de lynchages du Ku Klux Klan. Au Canada, cependant, ils ont dû faire face à des tentatives d’empêcher l’immigration des Noirs.

1900

À l’aube du XXe siècle, de nombreuses communautés noires fondées au Canada avant et juste après la Confédération ont initié des organisations et des institutions qui ont favorisé leur identité canadienne unique. De plus en plus de communautés et d’organisations ont été introduites à travers le Canada à mesure que les politiques d’immigration discriminatoires à l’égard des personnes d’origine africaine et antillaise, entre autres, ont été abolies ou réformées

Au cours des quatre derniers siècles, les personnes d’origine africaine et antillaise ont façonné leur propre identité au Canada tout en apportant d’importantes contributions à la société canadienne. Nous vous invitons à profiter de l’occasion offerte par le Mois de l’histoire des Noirs pour en apprendre davantage sur ces récits et témoignages et pour trouver des façons de les intégrer à l’identité canadienne tout au long de l’année.

Avec Patrimoine Canada

Written by: Léo NSÉKÉ

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