Manifestation à l’île du Prince-Édouard : les travailleurs immigrants sont prêts à déclencher une grève de la faim.

La capitale de l’Île-du-Prince-Édouard a été le théâtre d’une importante manifestation lundi, rassemblant plus de 200 personnes pour protester contre les récents changements dans le Programme des candidats des provinces (PCP). Les manifestants exhortent le gouvernement provincial à prolonger les permis de travail pour les travailleurs étrangers déjà présents dans la province.

L’organisateur de la manifestation, Rupinder Pal Singh, a lancé un ultimatum au gouvernement, menaçant de transformer la manifestation en grève de la faim si leurs demandes ne sont pas satisfaites d’ici le 16 mai. « Notre province nous a donné de faux espoirs », a déclaré Singh, soulignant les promesses non tenues du gouvernement concernant les permis de travail et la résidence permanente.

Les protestations ont commencé le 9 mai avec seulement 25 personnes, mais ont rapidement gagné en ampleur. Lundi, plus de 300 manifestants étaient présents, soutenus par des klaxons d’encouragement et des employeurs locaux affectés par les restrictions du PCP.

Les manifestants rencontreront mardi la ministre du Travail, de l’enseignement supérieur et de la population, Jenn Redmond, pour discuter de leurs préoccupations. Singh a averti que le temps presse : « Si l’une de nos revendications n’est pas satisfaite d’ici le 16 mai, nous donnerons un autre nom à cette manifestation ». Ce sera une grève de la faim à mort. »

Les changements récents dans le PCP, annoncés en février, réduisent le nombre de personnes proposées pour la résidence permanente de 25 % en 2024. La priorité est désormais donnée aux travailleurs des secteurs de la santé et de la construction, laissant de nombreux travailleurs des secteurs de la vente au détail et des services incertains quant à leur avenir.

Le ministère de la Main-d’œuvre de l’Île-du-Prince-Édouard a déclaré que les modifications du système d’immigration sont temporaires, mais n’a pas fourni de calendrier précis. En attendant, les travailleurs immigrants continuent de se battre pour leurs droits, espérant que le gouvernement provincial entendra leur appel et agira rapidement pour éviter une grève de la faim.