Les demandeurs d’asile contraints de quitter leur refuge

Une vingtaine de demandeurs d’asile hébergés temporairement à Windsor, en Ontario, se préparent à quitter le refuge de Matthew House d’ici le 1er mai, ce qui les plonge dans l’anxiété et l’inquiétude. Des témoignages poignants, comme celui de Zaina Kere Kere, mettent en lumière la tension croissante et la peur de l’avenir parmi les résidents concernés. Le directeur général, Mike Morency, indique que la durée de séjour moyenne de six à sept mois a été dépassée en raison de cette péripétie.

La situation est d’autant plus critique à Windsor alors que près de 10 000 personnes attendent un logement abordable, exacerbant les préoccupations des demandeurs d’asile sans emploi mais titulaires de permis de travail. Pour certains comme Mande Andy, demandeur d’asile qui pense, « Alors on est en train de se poser des questions sur ce qu’on va faire et devenir. C’est ça les grands soucis; ça nous dérange du jour au jour ».

Matthew House, un refuge flexible et essentiel pour de nombreux demandeurs d’asile, navigue à travers ces défis en offrant des prolongations aux résidents confrontés à des difficultés particulières. Alors que la liste d’attente pour un logement abordable à Windsor-Essex CommunityHousing dépasse les 10 000 demandes, la directrice Cynthia Summers souligne l’urgence de l’hebergement rapide des 1250 personnes à Windsor-Essex sur la liste prioritaire.

Selon Mme Summers, il y a une autre liste prioritaire de 126 personnes qui ont été victimes de violence domestique et de trafic humain au cours des six derniers mois.

Pour Mike Morency, directeur général de Matthew House, chaque demandeur d’asile est informé, dès son arrivée, que le logement qu’on lui offre est temporaire.

Toutefois, la direction a souvent des discussions individuelles avec des demandeurs d’asile qui éprouvent des difficultés à trouver un logement dans les délais prévus; En raison de la santé mentale et de la santé physique, des barrières linguistiques et du manque de logements abordables à Windsor, nous élargissons considérablement ces mesures, explique M. Morency.