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Jeux de la Francophonie 2023: Ottawa craint pour la sécurité des participants

today14/07/2023

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À moins de trois semaines des Jeux de la Francophonie en République démocratique du Congo (RDC), le gouvernement du Canada n’a toujours pas décidé s’il enverra une délégation sportive et artistique en raison des risques de sécurité à Kinshasa.

Une source du gouvernement fédéral canadien a indiqué au Devoir que plusieurs questions sont toujours sans réponse concernant les mesures qui seront prises pour assurer la protection des participants durant l’événement, prévu du 28 juillet au 6 août.

« On n’est pas rendus à donner le feu vert, on a encore des questions », a indiqué cette source qui a requis l’anonymat, car elle n’est pas autorisée à commenter la situation.

La préparation des infrastructures sportives n’est pas un enjeu pour le Canada. La décision finale dépend plutôt de l’analyse détaillée des mesures de sécurité qui entoureront notamment les déplacements des participants dans la capitale congolaise. Ottawa est en attente de réponses à ses questions transmises vendredi aux autorités congolaises.

« On est dans le fin détail des plans de contingence pour savoir comment se font les déplacements d’un point A à un point B, comment ça fonctionne, quels sont les accompagnateurs, les forces de l’ordre », a-t-on indiqué.

Si le feu vert est donné, le Canada enverrait une délégation réduite d’environ 60 personnes, dont une douzaine de personnes qui font déjà partie de la délégation du Nouveau-Brunswick ainsi que des accompagnateurs et du personnel médical et consulaire.

Moins de participants

 

Alors que le 22 juin, l’organisation locale des Jeux attendait à Kinshasa 3468 participants, la directrice du Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF), Zeina Mina, a confirmé au Devoir que ce chiffre est plutôt de 3000.

« En raison des contraintes internes apparues dans certains pays, la liste définitive globale ne sera arrêtée qu’au courant de la semaine du 10 juillet », a-t-elle indiqué lundi.

En 2017, 3500 participants avaient été reçus à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour la dernière édition des Jeux de la Francophonie.

Lundi, le gouvernement de la RDC a affirmé qu’il avait sévi contre le banditisme urbain et pour enrayer les cas de kidnappings.

« Nous sommes en train de faire sentir l’autorité de l’État », a déclaré le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi Kankonde, lors d’un point de presse hebdomadaire.

Le ministère de la Santé a indiqué également que des ambulances avaient été reçues, tout comme les défibrillateurs nécessaires.

 

Des désistements

Fin juin, le gouvernement du Québec a renoncé à envoyer une délégation à Kinshasa, invoquant des raisons de santé et de sécurité pour les participants.

En Belgique, la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) a exclu les athlètes de sa délégation, a confirmé au Devoir le cabinet du ministre-président du gouvernement, Pierre-Yves Jeholet.

« Les infrastructures sportives ne garantissent pas, en l’état, à nos athlètes les conditions suffisantes à la pratique de leur sport », a déclaré le porte-parole, Nicolas Reynders.

Cette décision a été prise en s’appuyant sur des rapports des administrations du sport et de la culture de la FWB.

« Une délégation diplomatique et culturelle prendra part aux Jeux de la Francophonie », a indiqué M. Reynders, en précisant que le groupe se composera de 16 personnes pour le volet culturel et de 6 personnes pour le volet diplomatique.

En France, les fédérations d’athlétisme et de cyclisme ont également renoncé à envoyer des participants aux épreuves de Kinshasa, selon des informations rapportées la semaine dernière dans la presse française.

Prévu à 48,2 millions d’euros en 2019, le budget des Jeux est passé à 67 millions d’euros, soit près de 98 millions de dollars.

Une version précédente de ce texte a été modifiée. Les propos suivants étaient attribués à Gilbert Kankonde Malama: « Nous sommes en train de faire sentir l’autorité de l’État », a déclaré le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur lors d’un point de presse hebdomadaire. C’est bien Peter Kazadi Kankonde qui en est l’auteur.

Source: Le Devoir

Written by: C2D

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