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Agriculture-biologique : Chirel Ndounna valorise la culture des fruits et légumes africains au Québec

today26/12/2022

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Parti du Cameroun en 2013 pour le Québec, Chirel Ndounna va se diplômer en culture biologique puis, va se lancer dans la production d’une large variété de petits fruits et de légumes d’origine africaine pour répondre à la demande locale sans cesse croissante.


Chirel Ndounna et sa famille

C’est dans la localité de Saint-Hyacinthe dans l’Etat du Québec que Chirel Ndounna originaire du Cameroun dispose de trois hectares et demi de terre où il cultive des fruits et légumes à l’instar l’amélanchier, de l’argousier, de l’aronia, de la camerise et du cassis. Il y a de cela quelques mois, Chirel Ndounna a fait le constat selon lequel des légumes un peu plus exotiques ont davantage diversifiés la végétation de son verger. « J’ai fait un essai avec les amarantes, la molène noire et le ndolè [un légume-feuille originaire du Cameroun] ».

Pour le producteur, cette diversification n’est qu’un essai. L’objectif ici, c’est de voir si ces produits intéressent les consommateurs africains résident au Québec ou ceux d’origine Caraïbéenne, qui la plupart du temps se les procurent à l’étranger. « J’ai fait le constat selon lequel, les Africains dépensent beaucoup d’argent pour importer ces produits-là », raconte le producteur que le visionnement d’une vidéo, qui montre la ndolè cultivée dans de l’eau impropre à la consommation, a fini de convaincre de se lancer dans ce marché de niche. « Je me suis dit : “Pourquoi laisser les compatriotes africains et caraïbéens dépenser beaucoup d’argent pour importer des plantes qui pourraient les rendre malades alors qu’ils pourraient les trouver directement ici, sur place, à la ferme ?” »

Des légumes affectionnés


Parmi les légumes produits par Chirel Ndounna, certains sont très prisés par les consommateurs. C’est le cas de l’aubergine africaine. Le producteur fait savoir que sa première récolte s’est envolée comme de petits pains chauds. Pour la prochaine production, Chirel prévoit d’accorder plus d’espace pour la culture de l’aubergine africaine. Il envisage de partir de 300 mètres carrés cette année, pour une superficie d’un hectare l’an prochain. Pour écouler ses produits, ce sont de petits supermarchés spécialisés de Montréal, Laval et Gatineau qui se sont approprié l’essentiel de sa production. L’entrepreneur mise cependant surtout sur la vente à la ferme pour développer ce créneau. Quelques heureux visiteurs de la ferme ont d’ailleurs pu se procurer le fruit d’une seconde petite récolte, cette année.

En passant par Matane

Aller au-delà de la production des légumes africains, c’est l’objectif visé par Chirel Ndounna. La production de l’huile de cameline fait également partie des objectifs que souhaite atteindre Chirel. « J’ai commencé à en cultiver quand j’étais à Matane », raconte le producteur, qui s’est aussi arrêté en Angleterre et au Japon avant d’accrocher son chapeau au Québec, il y a près d’une décennie. C’est à cet endroit, situé entre mer et montagnes, qu’il fait la connaissance d’un Belge qui travaillait à un projet de culture de la cameline, une plante cultivée depuis des millénaires dont les graines sont reconnues pour donner une huile particulièrement riche en omégas 3, 6 et 9. « Je me suis dit : “Pourquoi ne pas en produire en Montérégie ?” ».

Pour se démarquer, mise sur la fraîcheur. « L’huile importée est déjà oxydée lorsqu’elle se retrouve sur les tablettes des supermarchés, étant donné le temps qu’il faut pour qu’elle arrive au pays », croit le producteur. « L’huile que nous proposons ici, en Montérégie, est extraite au moment où vous appelez pour la ­commander », souligne le producteur de fruits et de légumes biologiques. « Ce court délai entre l’extraction de l’huile et sa consommation assure le client d’un produit qui possède encore tous ses nutriments, en plus de l’odeur de la graine », fait savoir l’agriculteur.

Raphael Mforlem, Troc Radio Canada.

Written by: Raphael Nforlem

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