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7E ART, TORONTO : l’Afrique noire de plus en plus au-devant de la scène

today06/10/2022

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Le constat a de nouveau été fait lors de la tenue du 47e édition du Festival international du film de Toronto (TIFF) qui s’est déroulé du 8 au 18 septembre 2022.

Organisé tous les ans au mois de septembre, le Festival International du Film de Toronto (TIFF), est un Festival de cinéma non-compétitif connu pour sa diversité et sa forte représentativité en films de la diaspora noire et de cinéastes noirs. Pour la 47e édition tenue du 8 au 18 septembre 2022, 26 films représentant des acteurs noirs ont été sélectionnés.

Également reconnu pour sa capacité à offrir plus de visibilité aux cinéastes et aux acteurs noirs, que ce soit à travers sa plateforme de découverte ou ses présentations phares. « Un grand nombre de réalisateurs et d’acteurs noirs participent au festival cette année, y compris dans des rôles principaux », a indiqué Nataleah Hunter-Young, la programmatrice internationale des films d’Afrique, d’Asie occidentale et du monde arabe.

Parmi les films mis en exergue, figure en bonne place, le documentaire Black Ice, une réalisation de Hubert Davis, qui traite de la question du racisme Anti-noirs dans le hockey au 19e siècle. Le documentaire, recueille une série de témoignages des athlètes noirs qui continuent de lutter contre le racisme au sein du sport.

Quant au film When Morning Comes de la réalisatrice africaine Kelly Fyffe-Marshall, le film tente de démystifier la Jamaïque, loin des stéréotypes et des grands hôtels. Une œuvre dédiée aux personnes qui font des sacrifices pour permettre aux enfants de s’épanouir.

Pour ce qui est de The Woman King qui raconte l’histoire d’un royaume africain, le royaume du Dahomey, qui était défendu par un groupe entièrement formé de femmes guerrières. La production aborde les horreurs de la traite des esclaves, mais se penche principalement sur ces guerrières inspirantes et tenaces qui protègent la communauté. La cinéaste Gina Prince-Bythewood y livre une histoire captivante sur l’héroïsme, la solidarité et le pouvoir des femmes. L’actrice Viola Davis, qui interprète le rôle principal, fait preuve de courage, de détermination et de force. « Le fait de travailler avec une équipe de femmes noires incroyables et de tourner le film sur la mère patrie en Afrique, où on voit des personnes noires partout, fut une expérience très spirituelle », témoigne Lashana Lynch du film The Woman King.

Même s’il faut relever que le manque de ressources, les barrières administratives existantes et l’accès limité aux grandes plateformes créent des embûches pour des acteurs de l’industrie du film comme les personnes noires.

Viola Davis raconte qu’il a fallu sept ans pour que le film The Woman King reçoive le financement et l’appui dont il avait besoin. JuVee Productions, appartenant à elle et à son époux, a dû défendre le film contre vents et marées, a-t-elle avoué aux journalistes sur le tapis rouge du TIFF.

« Je pense qu’en tant que personnes noires, surtout en tant que femmes noires, on nous a donné des obstacles insurmontables : nos voix ont été mises sous silence, on n’a pas été vues, on a été invisibles pendant tellement longtemps », lance l’actrice et productrice.

Pour Jennifer Holness, documentariste estime, il faut croire en ces histoires et décider de les encourager. Cela signifie qu’il faut écouter les artistes racisés lorsqu’ils disent qu’ils ont besoin de plus de ressources. « Je crois que le changement est en train de se produire, mais le financement n’est toujours pas suffisant pour créer un changement significatif. […] Il y a une partie du système qui doit être démantelé et reconstruit pour être plus inclusif. »

Le défi, selon Nataleah Hunter-Young, c’est de guider, les cinéastes, les soutenir et leur donner accès à une plateforme comme le TIFF. « Nous sommes engagés à élargir le public et l’industrie du film. Et sans l’appui du public, il sera impossible de redéfinir le cinéma d’aujourd’hui, assurent les cinéastes. Le public qui veut voir ces histoires représentatives et inclusives doit être au rendez-vous dans les salles de cinéma », laisse entendre Jennifer Holness.

Raphael Mforlem

Written by: C2D

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