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Windsor face aux défis des demandeurs d’asile :un appel à la solidarité

today23/01/2025

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La ville de Windsor s’apprête à affronter une situation alarmante alors que des centaines de demandeurs d’asile risquent de se retrouver sans-abri dans les prochaines semaines. Le maire Drew Dilkens a exprimé des craintes croissantes quant à la capacité de la ville à gérer l’afflux de personnes en quête de refuge, suite à des décisions récentes du gouvernement fédéral concernant l’hébergement de ces demandeurs.


Depuis le 15 janvier, près de 200 demandeurs d’asile hébergés dans deux hôtels retenus par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) ont été contraints de quitter leurs lieux d’hébergement. D’après les informations fournies par la Ville, tous ces individus ont soit quitté la région, soit trouvé un logement. Cependant, la préoccupation demeure, car plus de 650 autres devront quitter leur hôtel d’ici le 3 mars, et seulement une cinquantaine parmi eux a réussi à trouver une solution de logement alternative.

Le maire de Windsor a alerté sur le fait que les baux signés avec ces hôtels expireront le 31 mars et qu’IRCC ne semble pas préparer de nouvelles ententes pour prolonger cet hébergement. À ce jour, les questions posées par Troc Radio à IRCC concernant cette décision n’ont pas reçu de réponse.

Drew Dilkens met en garde que l’absence de solutions d’hébergement mettra une pression supplémentaire sur les ressources disponibles pour les sans-abri dans la ville, dont la capacité est déjà mise à rude épreuve par une hausse de l’itinérance ces derniers mois. Il a également souligné que le gouvernement fédéral ne prend pas ses responsabilités en matière de soutien financier aux demandeurs d’asile en attendant que leurs dossiers soient traités.

Lors d’une conférence de presse, le maire a dénoncé des changements opérés par IRCC en décembre dernier, qui ont redéfini les modalités d’un programme d’aide destiné aux provinces et municipalités, en les rendant dépendantes d’une contribution financière de leur part sur une période de deux ans, intégrant finalement la responsabilité financière de ces demandes aux municipalités d’ici 2027.

« Il ne s’agit pas d’une question d’immigration, mais plutôt de savoir qui doit payer pour les ressources d’aide aux demandeurs d’asile », a-t-il insisté.

Drew Dilkens n’a pas hésité à critiquer le gouvernement Trudeau, accusant ce dernier d’avoir compromis l’efficacité du système d’immigration canadien. « Nous vivons là les impacts concrets de cet échec », a-t-il déclaré, tout en soulignant que les politiques migratoires sont en partie responsables des problèmes de logement et des difficultés au sein du réseau de la santé.

Cependant, établir un lien direct entre la crise du logement et l’immigration nécessite de la nuance, selon David Hulchanski, professeur en habitation à l’université de Toronto. Il avertit que certaines catégories d’immigrants, notamment l’augmentation des effectifs d’étudiants étrangers, font pression sur le marché locatif. Pour cette raison, Ottawa a mis en place un plafond l’année dernière limitant la durée du séjour des étudiants étrangers à deux ans.

Alors que la Ville de Windsor se prépare à faire face à cette crise humanitaire, l’appel à des solutions durables et à une collaboration plus étroite avec le gouvernement fédéral devient de plus en plus urgent.

Written by: Danielle Adjagboni

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