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today10/07/2024
Les ressortissants étrangers et les résidents permanents détenus par l’ASFC sous la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés peuvent désormais envisager un recours collectif. En effet, bien que non accusés de crime, ces individus sont retenus administrativement, ce qui est contraire au droit canadien et international. L’ASFC continue de les détenir dans des prisons provinciales, violant ainsi leurs droits constitutionnels selon les plaignants.
Tyron Richard, originaire de la Grenade et représentant des personnes détenues pour des raisons d’immigration, a partagé son calvaire lors de son incarcération de 18 mois. Confiné dans des prisons ontariennes de haute sécurité malgré l’absence de dangerosité, il a subi des fouilles humiliantes et une privation extrême d’intimité. Les conditions de détention étaient décrites comme infernales, avec des visites restreintes et sans contact, ajoutant à l’isolement des détenus.
Malgré ces épreuves, M. Richard a retrouvé son statut de résident permanent et s’est engagé à lutter contre ces pratiques inhumaines au nom de tous ceux qui pourraient être concernés à l’avenir. L’ASFC justifie la détention des étrangers pour des raisons de sécurité publique ou de risque de fuite, mais de nombreux critères soulèvent des préoccupations quant au respect des Droits de l’homme.
Alors que certaines provinces se retirent des ententes avec l’ASFC, dénonçant l’incompatibilité de ces pratiques avec les obligations canadiennes en matière de droits de la personne, le débat persiste quant à la légitimité de la détention liée à l’immigration. Ce recours collectif autorisé représente une avancée majeure dans la lutte contre ces violations des Droits fondamentaux des migrants au Canada.
Écrit par: Danielle Adjagboni
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