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Vers une identité collective : Immigrants et Acadiens à Caraquet

today21/08/2024

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À Caraquet, un phénomène étonnant prend forme : des immigrants de divers horizons s’imprègnent de l’identité acadienne, modifiant le paysage culturel de cette ville du Nouveau-Brunswick. Venues des quatre coins du globe, ces nouvelles voix ajoutent de la diversité à la culture acadienne, renforçant un sentiment d’appartenance qui transcende les origines.

 

Lors du Grand Tintamarre, un événement emblématique célébrant la fête nationale de l’Acadie, ces nouveaux arrivants participent activement au défilé, se mêlant naturellement aux autres résidents. Étienne Ramsès, prêtre du diocèse de Bathurst originaire du Cameroun, illustre parfaitement ce phénomène. Arrivé dans la région il y a cinq ans, il témoigne : « L’accueil chaleureux du peuple acadien fait en sorte qu’on se sent rapidement Acadien. » Je dirais que je suis Acadien dans le cœur, dans l’âme et dans ma manière d’être avec des gens. »

Le parcours d’intégration des immigrants, cependant, ne se fait pas sans défis. Arsène Sorgho, lui-même originaire du Burkina Faso, souligne l’importance de s’ouvrir aux autres pour trouver sa place dans une communauté déjà soudée. « Il faut aller vers les gens ; il n’y a pas d’autres moyens, surtout dans les communautés comme ça », recommande-t-il.

Malgré cette belle harmonie, des incidents de racisme persistent. Bien que rares, ces actes sont malheureusement témoins d’une réalité que certains immigrants ne peuvent ignorer. « Ça me met mal à l’aise, mais après on essaie de faire le minimum pour ne pas montrer la frustration », confie Alex Tsayem Meli, également originaire du Cameroun. Étienne Ramsès, tout en évoquant la sensibilité des Acadiens face à la différence en raison de leur histoire douloureuse liée à la déportation, précise : « Ce serait mentir de dire que le racisme n’existe pas. »

Pour Arsène Sorgho, ces incidents demeurent une honte à la tradition acadienne, mais il ajoute rapidement que cela concerne une minorité. La volonté de la communauté acadienne de soutenir l’intégration des immigrants est un pas vers un avenir où le racisme n’altèrerait pas leur attachement commun.

Ainsi, à Caraquet, ces immigrants se révèlent non seulement comme des visiteurs, mais comme des acteurs de l’identité acadienne, qui s’enrichit de la diversité de ses nouveaux membres. Ils incarnent cette formule : être Acadien, c’est une chose de cœur, une appartenance que chacun peut revendiquer, peu importe d’où il vient.

Écrit par: Danielle Adjagboni

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