Une première élection au Canada  : l’engagement des nouveaux citoyens d’origine immigrante

Le 28 avril prochain, environ 28 millions de Canadiens, dont 320 000 nouveaux citoyens issus de l’immigration, se rendront aux urnes pour élire leurs députés fédéraux. Parmi ces nouveaux votants, Anicet Buranga et Kawtar El Fadili, deux récents citoyens, partagent leurs réflexions sur cette expérience marquante.

Anicet Buranga, actuel président du Centre culturel communautaire afro-canadien du Nouveau-Brunswick  (-), arrivé à Dieppe en 2021, exprime sa grande joie et sa fierté face à cette opportunité. Originaire du Rwanda, il a déjà connu des élections dans son pays natal, mais il admire le cadre pacifique de la campagne électorale au Canada. « Sans violence et dans le respect des autres, c’est essentiel pour la cohésion sociale, » souligne-t-il.

De son côté, Kawtar El Fadili, originaire du Maroc et désormais citoyenne canadienne depuis janvier 2024, ressent le poids de sa nouvelle responsabilité. « Je réalise que voter est un engagement, et cela m’inquiète un peu car je veux faire le bon choix, » confie-t-elle. Pourtant, elle voit son vote comme un moyen de participer à un changement significatif dans son nouveau pays. « J’attends des réponses sérieuses sur des problématiques claires  : le coût de la vie, la crise de la santé, le logement et la reconnaissance des diplômes étrangers, » interpelle-t-elle avec détermination.

Accompagnés de leurs enfants, Buranga, El Fadili et leur voisine Kaoutar Bourgana souhaitent vivre cette expérience électorale en famille, transmettant ainsi le sens de la responsabilité citoyenne à la génération future. « C’est une occasion unique de montrer à nos enfants l’importance de s’engager dans la démocratie, » conclut Buranga.

Alors que le Canada s’apprête à élire ses nouveaux dirigeants, la voix des immigrants résonne plus fort que jamais, reflet d’une communauté dynamique et impliquée dans le façonnement de l’avenir du pays.