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Une nouvelle législation pour lutter contre le Racisme environnemental au Canada

today21/06/2024

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Le gouvernement fédéral canadien a franchi une étape significative dans la lutte contre le racisme environnemental avec l’adoption du projet de loi C-226. Cette législation, initiée par Elizabeth May, cheffe du Parti Vert du Canada, vise à élaborer une stratégie nationale pour évaluer et prévenir les impacts disproportionnés des risques environnementaux sur les communautés autochtones et racialisées.

 

 

Déposée en février 2022, la Loi sur la stratégie nationale relative au racisme environnemental et à la justice environnementale a surmonté l’opposition du Bloc québécois et du Parti conservateur pour être finalement adoptée par le Sénat jeudi dernier. Ce projet de loi demande au ministre de l’Environnement de développer, d’ici deux ans, une stratégie nationale qui examinera les liens entre la race, le statut socio-économique et les risques environnementaux.

Elizabeth May, lors d’une conférence de presse, a affirmé l’importance de cette loi en déclarant : « Il ne fait aucun doute que le Canada est confronté à un problème de racisme environnemental depuis des décennies et qu’il est maintenant nécessaire d’agir ». Le projet de loi impose au gouvernement de produire une étude approfondie sur les risques environnementaux touchant particulièrement les communautés autochtones et racialisées, et de mettre à jour cette étude tous les cinq ans.

 

 

 

 

 

 

Ingrid Waldron, professeur à l’Université McMaster et militante pour la justice environnementale, a salué cette législation, soulignant qu’elle crée plus de transparence et de pression sur le gouvernement pour agir. Waldron, co-fondatrice de la Coalition canadienne pour la justice environnementale et climatique, a documenté les impacts néfastes des risques environnementaux sur les communautés racialisées dans son livre There’s Something in the Water.

L’exemple de la Première Nation de Grassy Narrows, en Ontario, illustre bien le racisme environnemental au Canada. Depuis des décennies, cette communauté souffre des conséquences sanitaires de la contamination au mercure. En vertu de la nouvelle loi, le Gouvernement est désormais tenu de collecter des statistiques sanitaires et de collaborer avec les groupes communautaires pour élaborer des stratégies de prévention.

Cette législation marque un tournant dans la reconnaissance et la lutte contre le racisme environnemental au Canada. Les défenseurs espèrent qu’elle apportera non seulement une prise de conscience accrue, mais aussi des actions concrètes pour remédier à ces injustices persistantes.

En adoptant le projet de loi C-226, le Canada prend un engagement fort pour protéger les communautés marginalisées et promouvoir la justice environnementale. Les yeux sont désormais tournés vers le gouvernement pour la mise en œuvre effective de cette stratégie d’ici 2026.

Written by: Danielle Adjagboni

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