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Un soldat retraité se retire de la lutte contre le racisme au sein de l’armée canadienne.

today06/02/2025

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Un ancien militaire, Wallace Fowler, qui a été à l’avant-garde d’un recours collectif dénonçant le racisme systémique au sein des Forces armées canadiennes, a décidé de se retirer du règlement de 150 millions de dollars récemment approuvé par la Cour fédérale. Résidant à Bible Hill en Nouvelle-Écosse, Fowler, âgé de 51 ans, exprime sa frustration face à ce qu’il perçoit comme une résolution insuffisante des problèmes de discrimination raciale qui perdurent depuis des décennies.

« Ce règlement est une blague », a déclaré Fowler, soulignant son combat acharné contre le racisme depuis 21 ans. Il a été l’un des premiers plaignants à s’engager dans cette démarche, ayant subi des insultes racistes et de sévères maltraitances au cours de son service militaire. Démobilisé en 2004 en raison d’un trouble de stress post-traumatique, il attribue son état à l’environnement hostile qu’il a connu, souvent au sein de sa propre unité.

L’accord de règlement proposait des compensations allant jusqu’à 35 000 $ par individu et prévoyait des excuses personnalisées aux membres concernés par le racisme institutionnel depuis 1985. Cependant, pour Fowler et d’autres plaignants, comme Rubin Coward, un ancien sergent des Forces aériennes, ces mesures ne suffisent pas.

Coward, qui a également subi des abus racistes durant son service, a exprimé son découragement face au message que ce règlement semble véhiculer : « Il dit aux personnes de couleur : ‘Ne vous embêtez pas à vous battre.' » Bien qu’il ait décidé de finalement accepter le règlement, Coward reste critique, soulignant l’inefficacité de celui-ci quant à un changement véritable de la culture militaire.

Jean-Pierre Robillard, un autre plaignant, voit le règlement comme une opportunité d’amélioration. Cet ancien militaire d’origine haïtienne espère que les réformes introduites permettront de protéger l’avenir des Forces armées canadiennes, malgré ses réserves.
Le ministère de la Défense nationale a pris des engagements pour mettre en œuvre des mesures visant à éradiquer le racisme et la discrimination dans les rangs, tout en signalant un effort sans précédent entrepris en 2021 pour changer la culture au sein des Forces. Pourtant, pour Fowler, seule une enquête publique pourrait véritablement faire la lumière sur ces problèmes et permettre de rendre des comptes à ceux qui en sont responsables.

« Je veux tourner la page, mais je ressens que je dois continuer ce que j’ai commencé », conclut-il, déterminé à lutter pour une reconnaissance et des changements tangibles au sein des institutions militaires.

Written by: Danielle Adjagboni

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