play_arrow

keyboard_arrow_right

skip_previous play_arrow skip_next
00:00 00:00
chevron_left
volume_up
chevron_left
  • play_arrow

    Troc radio en direct

  • cover play_arrow

    TROC RADIO L’accent afro-canadien

À la Une

Tragédie à Windsor : la position de l’ASFC après la mort de Colin Grey

today14/01/2025

Arrière-plan
share close

L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) se retrouve au cœur d’une controverse suite au décès tragique. Colin Grey, un homme de 63 ans, s’est effondré le matin du 29 novembre devant le siège de la police du centre-ville de Windsor , environ quatre heures après avoir été placé en garde à vue au poste frontière international, et est décédé.. Alors que l’ASFC affirme avoir respecté tous les protocoles lors de l’interaction avec Colin Grey, sa famille conteste les circonstances de cette arrestation.

Christian Grey et sa mère Rose Grey posent avec une photo de famille le vendredi 6 décembre 2024 à Windsor.

 

Les membres de la famille affirment que Grey, soutiennent qu’il souffrait de diabète de type II depuis dix ans, et n’a pas reçu de traitement médical pour un épisode d’hypoglycémie alors qu’il était sous la garde de l’Agence des services frontaliers du Canada, puis de la police municipale.

Selon le récit de Christian Grey, le fils de Colin, son père a été détenu pendant plusieurs heures en raison de ce que les agents frontaliers croyaient être des signes d’ivresse. Ces symptômes, affirme Christian, étaient en réalité des manifestations de son diabète de type 2. Colin, déjà affaibli, avait du mal à fournir un échantillon d’haleine, ce que les agents ont interprété comme un refus de se soumettre au test d’alcoolémie.

« J’ai informé les policiers de l’état de santé de mon père », soutient Christian. Malheureusement, Colin a été transféré à la police de Windsor, où il a été placé en détention pendant six heures. Peinant à se remettre de cette épreuve, il a subi une détresse médicale juste après sa libération et est décédé peu après, au seuil du quartier général de la police.

Colin Grey, à gauche, est photographié avec sa fille Krystal.

La famille, dévastée par cette perte, exige des réponses et a engagé un avocat pour explorer les circonstances entourant la mort de Colin Grey. Joel Dick, l’avocat de la famille, souligne que cet incident aurait dû être une simple intervention policière plutôt qu’une tragédie. « De toute évidence, une erreur a été commise ce jour-là », déclare-t-il.

« Je suis tellement en colère parce que c’est le père de mes enfants », a déclaré sa femme, Rose Grey, au Star, en larmes. Elle a dit qu’elle était dans un avion pour Seattle pour le travail lorsque son mari est décédé.

« Ils ont oublié de demander à un être humain s’il allait bien  c’est la première chose qu’ils auraient dû faire », a-t-elle déclaré.

Du côté de l’ASFC, un porte-parole a assuré que tous les protocoles avaient été suivis, y compris des vérifications médicales régulières. « Aucun élément ne justifiait l’appel à des services médicaux d’urgence », a-t-il affirmé, précisant que les agents avaient été formés pour gérer de telles situations.

Parallèlement, le Bureau du coroner provincial a annoncé qu’il serait en charge d’examiner la cause et les circonstances du décès de Colin Grey, bien que cette mort ne réponde pas aux critères d’une enquête obligatoire. La famille espère que le coroner de l’Ontario convoquera une enquête, compte tenu des éléments préoccupants soulevés par l’implication des services de police.

Alors que la communauté de Windsor attend des éclaircissements sur cette affaire troublante, la question demeure : comment un homme en détresse médicale a-t-il pu perdre la vie après une arrestation qui aurait dû être prise en charge de manière appropriée? La famille de Colin Grey, en quête de justice, veut s’assurer que de tels événements ne se reproduisent plus à l’avenir. La tragédie qui s’est déroulée ce jour-là laisse une empreinte indélébile sur la ville, incitant à un examen approfondi des pratiques policières et des réponses des agences de sécurité.

Écrit par: Danielle Adjagboni

Commentaires d’articles (0)

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués d'un * sont obligatoires


0%