Le Tchad est actuellement en ébullition. De violents heurts ont opposé ce jeudi matin police et manifestants dans la capitale tchadienne N’Djamena où des centaines de personnes s’étaient réunies à l’appel de l’opposition contre la prolongation pour deux ans de la période de transition politique dirigée par Mahamat Idriss Déby.

En rappel, le 20 avril 2021, à l’annonce de la mort du maréchal Déby – tué par des rebelles en se rendant au front – l’armée avait proclamé son fils Mahamat Idriss Déby président de la République à la tête d’une junte de 15 généraux, pour une période de transition de 18 mois devant mener à des élections. Mais fin septembre, Mahamat Idriss Déby Itno a finalement été maintenu président jusqu’à des élections libres et démocratiques, censées se tenir à l’issue d’une deuxième période de transition et auxquelles M. Déby pourra se présenter. Ces affrontements se déroulent donc après la prolongation pour deux ans de la « transition » au Tchad qui devait s’achever ce jeudi 20 octobre.
« Il y a eu une trentaine de morts dont une dizaine d’éléments des forces de l’ordre et plusieurs blessés », a déclaré Aziz Mahamat Saleh à nos confrères de l’AFP . À N’Djamena, la capitale du pays, « les manifestants ont attaqués des édifices publics, le gouvernorat, le siège du parti du Premier ministre, celui du président de l’Assemblée nationale » a-t-il précisé. Il a qualifié cette manifestation, interdite mercredi par les autorités, d' »insurrection ».

Plusieurs villes du pays sont prises d’assaut par les manifestants en colère contre le régime français de Ndjamena; Les tirs à balles réelles ont fait « au moins 30 morts »
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