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Surveillance controversée : la communauté somalienne d’Ottawa exprime ses craintes

today19/09/2024

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La communauté somalienne d’Ottawa se dit « profondément choquée et troublée » par des allégations de surveillance discriminatoire portées contre le Service de police d’Ottawa (SPO). Lors d’une conférence de presse tenue la semaine dernière au Centre somalien de services à la famille (SCFS), des représentants de cette communauté ont exprimé leur indignation face à une poursuite de 2,5 millions de dollars intentée par cinq policiers d’origine somalienne, qui affirment avoir été l’objet d’une surveillance secrète, ainsi que de membres de leur famille.

« Nous sommes dévastés par ces allégations de harcèlement et de surveillance discriminatoires », a déclaré Bille Abdalla, responsable du développement de la jeunesse au SCFS. Selon la CBC, cette affaire met en lumière des accusations selon lesquelles la police aurait ciblé ces agents, pourtant censés faciliter le lien entre le SPO et la communauté. Les agents concernés évoquent une absence d’explications claires quant à leur surveillance.

La réaction de la communauté se fait sentir à travers des voix variées, comprenant des aînés, des mères et des jeunes, qui se rassemblent pour condamner ces actes. Mohamoud Hagi-Aden, un ancien de la communauté, a souligné que la confiance, construite depuis 30 ans entre les policiers et les membres somaliens, est désormais compromise. « La déception est palpable au sein de notre communauté », a-t-il fait remarquer.


En réponse à cette situation alarmante, les leaders communautaires demandent une « action immédiate et décisive » de la part de l’OPS. Abdalla insiste sur la nécessité d’une enquête indépendante, affirmant que la communauté mérite une force policière véritablement engagée envers l’équité et la protection des droits de tous ses membres. « Ils doivent reconnaître leur erreur et prendre des mesures pour réparer les préjudices causés », a ajouté Hagi-Aden, tandis que d’autres intervenants mettent en exergue un problème systémique dans la manière dont l’OPS interagit avec les communautés racialisées.

Claudine Mitchell, Présidente de l’Association communautaire jamaïcaine d’Ottawa, a partagé son propre désarroi face aux luttes récurrentes des communautés marginalisées. « Les excuses ne suffisent plus », a-t-elle déclaré. « Nous devons avoir une conversation authentique sur les défis que nous rencontrons. »

Alors que les tensions croissent, la communauté somalienne d’Ottawa reste résolue à maintenir un dialogue constructif avec la police, affirmant par la voix de ses représentants qu’elle « n’abandonnera pas cette relation ». Les prochaines semaines seront cruciales pour observer les mesures que prendra le Service de police d’Ottawa dans cette affaire qui soulève des enjeux de profonde portée sociale et humaine.

Written by: Danielle Adjagboni

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