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Sensibilisation à la santé mentale des jeunes hommes noirs au Canada

today17/07/2025

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Depuis sa création en 2019, l’association Future Black Female (FBF) a concentré ses efforts sur l’émancipation des jeunes femmes et filles noires, offrant des services cruciaux en matière de santé mentale, d’éducation financière et d’accompagnement professionnel. Aujourd’hui, l’organisation élargit sa mission pour inclure les jeunes hommes et garçons noirs grâce à un nouveau projet innovant dénommé Ujamaa, qui évoque la « fraternité » en swahili.


Leon Bell, agent d’engagement communautaire au sein de la FBF, souligne l’importance de ce programme, face à une nécessité croissante de surmonter la stigmatisation liée à la santé mentale dans les communautés afrodescendantes. « Beaucoup de jeunes hommes et garçons noirs au Canada n’ont pas été habitués à discuter de la santé mentale dans leurs foyers, une problématique souvent taboue », explique-t-il. Ujamaa vise à surmonter ces barrières culturelles et à offrir un soutien essentiel pendant une période de transition cruciale, à un âge où des traumatismes non traités peuvent avoir des conséquences dévastatrices, telles que l’incarcération ou le sans-abrisme.

Tapo Chimbganda, fondatrice de FBF, s’est inspirée de ses propres expériences en tant qu’immigrante noire au Canada. « Si j’avais eu cette communauté, ce soutien, je n’aurais probablement pas dû faire face à autant de traumatismes », confie-t-elle. En bâtissant FBF sur trois piliers – santé mentale, littératie financière et stratégies d’éducation – elle a déjà aidé des centaines de jeunes femmes à s’épanouir non seulement au niveau régional, mais également national.

L’inquiétude croissante des familles pour les jeunes hommes et garçons noirs a poussé FBF à créer des espaces sûrs et pertinents culturellement. Bell évoque des initiatives comme des activités sportives ou des rencontres communautaires autour d’un repas, permettant ainsi aux jeunes de se rassembler et d’échanger.

Pour accompagner ce projet, Ola Kuforiji, psychothérapeute agréé à Hamilton, collaborera avec FBF pour aider à effacer le mystère entourant la santé mentale. « Trop souvent, les jeunes hommes se disent que la santé mentale est importante, mais ils hésitent à consulter un thérapeute. Une partie de notre travail consiste à démystifier cet aspect », souligne-t-il.

Kuforiji met également en garde contre l’isolement croissant des jeunes, particulièrement accentué par la pandémie, qui a privé de nombreux adolescents d’expériences marquantes telles que les remises de diplômes. « Ces jeunes se tournent souvent vers des influenceurs pour obtenir des conseils, perdant parfois leur propre voix », explique-t-il. Son ambition est de les aider à trouver cette voix et à naviguer avec confiance dans leur définition de la masculinité.

Le lancement du programme Ujamaa est une étape décisive pour la FBF, qui a récemment organisé un barbecue à Niagara pour rassembler les jeunes hommes et garçons noirs. Chimbganda et son équipe espèrent que ce projet incitera une conversation ouverte autour de la santé mentale et inclura davantage de jeunes dans des initiatives de soutien communautaire. En mettant l’accent sur l’écoute et la connexion, FBF s’engage à construire des ponts entre les générations, offrant un avenir prometteur à la jeunesse noire canadienne.

Écrit par: Danielle Adjagboni

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