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Sans-papiers au Canada : Monieya Jess, une voix pour l’égalité des droits et la dignité des travailleurs

today10/01/2025

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Dans l’ombre du Canada, des centaines de milliers de sans-papiers vivent dans la peur d’être expulsés, piégés dans une économie parallèle et exposés à l’exploitation. Parmi eux, Monieya Jess, une Jamaïcaine de 36 ans, fait émerger sa voix pour réclamer l’égalité des droits et une vie digne pour tous les travailleurs.

Arrivée au Canada en 2021 pour cueillir des fraises, Monieya Jess est rapidement devenue l’une de ces centaines de milliers de travailleurs sans papiers, obligés de naviguer dans un système qui les marginalise. Avec un permis de travail temporaire de 90 jours, elle a dû quitter son emploi à la ferme en Nouvelle-Écosse en raison de douleurs persistantes, exacerbées par son travail. Refusant de vivre un “cauchemar”, elle témoigne de la réalité des sans-papiers, où la vulnérabilité rime avec un manque de droits et de protections.

Sans accès aux soins de santé, Monieya et ses pairs restent exposés à des abus. “Parfois, on ne vous paie pas le salaire minimum parce que vous êtes sans papiers”, explique-t-elle. Cette exploitation est courante dans une main-d’œuvre souvent invisible, qui effectue des tâches que de nombreux Canadiens ne souhaitent pas prendre en charge. Environ 500 000 sans-papiers vivent actuellement au Canada, selon des estimations, formant une armée silencieuse qui contribue à l’économie tout en étant constamment à risque.

Les récentes évolutions politiques ont exacerbé la situation. Bien que le ministre de l’Immigration ait été mandaté pour explorer des moyens de régulariser le statut des sans-papiers, la réalité est que ces efforts sont souvent stagnants face à un environnement public hostile. Un sondage révèle que plus de 80 % des nouveaux arrivants estiment que le Canada accorde trop d’immigrants sans planification adéquate, ce qui alimente les peurs et les préjugés.

Des témoignages comme celui d’Akil Augustine, un citoyen canadien né à Trinité-et-Tobago, montrent l’impact de cette réalité. Lui-même a vécu des années sans papiers avant de trouver finalement une voie vers la citoyenneté. Évoquant la peur constante de l’expulsion, Augustine souligne l’importance du soutien communautaire et de la compassion pour favoriser l’intégration des immigrants.

Canada Reads panellist Akil Augustine
Monieya Jess et d’autres travailleurs sans papiers représentent une voix grandissante pour l’égalité des droits. Alors que des initiatives commencent à peine à prendre forme, comme un projet pilote à Toronto visant à régulariser le statut de 1 000 travailleurs de la construction, le besoin d’une solution durable pour tous les sans-papiers demeure urgent.

 

L’histoire de Monieya Jess souligne la résilience face à l’adversité. Alors que le Canada doit faire face à ses responsabilités à l’égard de ces travailleurs invisibles, l’appel à l’égalité des droits devient plus fort. Dans un pays qui se vante de sa diversité et de son inclusion, il est temps de briser le silence et de donner une voix à ceux qui vivent dans l’ombre. Les luttes de personnes comme Monieya Jess devraient nous rappeler que l’égalité, la dignité et le respect des droits de tous les travailleurs sont la base d’une société juste et équitable.

Written by: Danielle Adjagboni

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