Retour en arrière : le Kenya face aux défis de santé après le gel de l’aide étrangère

Les habitants des îles du Kenya subissent déjà les conséquences dévastatrices du gel de l’aide internationale décidé par l’administration Trump, en particulier dans le domaine du traitement et de la prévention du VIH/SIDA. Les bénévoles de l’Île-du-Prince-Édouard, présents sur le terrain, témoignent d’une situation alarmante.

Nancy Macfadyen, infirmière affiliée à l’association à but non lucratif Farmers Helping Farmers, a partagé ses préoccupations lors de son séjour au Kenya dans le comté de Meru. Elle a révélé que de nombreux établissements de santé luttent pour maintenir leurs services face à une pénurie de traitements vitaux. Les populations dépendent des fonds américains pour traiter les personnes atteintes du VIH. « Maintenant, leur survie est en jeu », a-t-elle déclaré sur CBC.

Le gel des financements, qui a déjà conduit au licenciement massif de milliers de sous-traitants et à l’arrêt de milliards de dollars d’aide humanitaire, illustre une nette réduction du soutien international. Ce revers soudain ne touche pas seulement les infrastructures sanitaires, mais compromet également le bien-être de nombreuses familles. Macfadyen décrit une communauté en désarroi, où le personnel médical est accablé par la tâche de gérer des patients qui, pour beaucoup, ne peuvent plus accéder à des traitements salvateurs.

Ses préoccupations sont partagées par ses collègues, comme Katie MacNeill, également bénévole pour Farmers Helping Farmers. Elle a décrit la situation à l’école où elle a observé qu’environ 10 % des élèves étaient nés avec le VIH. « Ces enfants risquent de tomber gravement malades, ce qui engendrera une charge supplémentaire pour leurs familles », s’inquiète-t-elle.

Malgré une opposition à la décision de l’administration Trump qui est soutenue par certains Américains et Canadiens, Macfadyen insiste sur l’ampleur des besoins au Kenya, où des conditions de vie rudimentaires persistent. « Si nous ne soutenons pas les personnes les plus vulnérables, quelque chose ne va pas. Les besoins fondamentaux sont souvent absents ici », souligne-t-elle.

Face à la tempête qui s’annonce, les bénévoles de l’Île-du-Prince-Édouard se mobilisent avec détermination. Ils continuent de travailler pour enseigner des pratiques agricoles durables, améliorer la nutrition et fournir des ressources essentielles, déterminés à apporter un changement positif malgré les défis croissants.

La communauté internationale est à la croisée des chemins : le soutien aux nations en développement est plus nécessaire que jamais, et les répercussions de décisions politiques sur la vie de millions de personnes sont alarmantes. Les voix des bénévoles, telles que celles de Macfadyen et MacNeill, doivent être entendues comme un appel à l’action pour l’humanité et la solidarité globale.