Répercussions économiques et recherche de stages : les étudiants en quête de stratégies

Les étudiants en génie de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) font face à une conjoncture difficile à l’approche de la période de stages de printemps. En raison des tensions commerciales persistantes entre le Canada et les États-Unis, les offres de stages se sont sensiblement raréfiées, plongeant les futurs ingénieurs dans l’incertitude.

Serge Desbiens, agent de stage et auxiliaire d’enseignement au département des sciences appliquées, révèle qu’il y a une chute d’environ 25 % des opportunités de stage par rapport à l’année précédente. Ce constat alarmant a été partagé lors de son intervention dans l’émission C’est jamais pareil. Selon M. Desbiens, les propositions de stage ont afflué en janvier, mais ont commencé à se tarir dès février, alors que les tensions économiques s’intensifiaient.

« Les entreprises sont clairement frileuses à l’idée d’accueillir des étudiants pour des stages rémunérés en temps de turbulences », avertit-il. Plusieurs d’entre elles ont déjà signalé un ralentissement dans l’attribution de contrats, rendant la recherche plus complexe pour les étudiants.

Face à cette réalité, le département et les étudiants s’efforcent de redoubler d’efforts pour solliciter les entreprises. « Il faut beaucoup de travail pour réussir à décrocher des stages cette année », précise Serge Desbiens. Pour les étudiants au baccalauréat, les stages ne sont pas une obligation, contrairement à ceux en maîtrise qui doivent impérativement effectuer cette expérience.

Cependant, il reste des solutions : les entreprises intéressées sont encouragées à se rapprocher de l’UQAC. Bien que la situation demeure délicate, il n’est pas trop tard, les stages s’étendant généralement du début mai à la fin août. De plus, M. Desbiens souligne l’existence de crédits d’impôt et de soutiens financiers offerts par le gouvernement fédéral, qui pourraient contribuer à alléger les coûts associés à l’embauche d’étudiants en formation.

Le défi est donc clair pour les futurs ingénieurs de l’UQAC : trouver des stages devenus rares, tout en faisant face à une économie affectée par les incertitudes internationales.