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Refus de Permis d’Études : Des boursiers étrangers en détresse au Saguenay-Lac-Saint-Jean

today04/09/2024

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Le rêve académique de nombreux étudiants étrangers s’est transformé en désillusion sur les bancs des cégeps du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le ministère de l’Immigration du Canada a récemment rejeté les demandes de permis d’études de 14 boursiers africains, malgré leur statut de bénéficiaires de la bourse d’excellence du gouvernement du Québec, qui couvre l’intégralité de leurs frais de subsistance et de scolarité.

Frédéric Tremblay, coordonnateur aux communications et au développement institutionnel du Collège d’Alma, a expliqué que l’établissement qu’il représente est l’un des moins affectés par ce phénomène. Sur deux Étudiants boursiers, un seul a vu sa demande rejetée cette année. Cependant, le tableau reste sombre pour l’ensemble de la région, où seulement trois des 17 boursiers ont obtenu leur précieux sésame pour étudier.

Parmi ces étudiants, Félicité Kossi, une Togolaise de 20 ans, aspirait à poursuivre son rêve de devenir ingénieure en électricité au Cégep de Jonquière, un établissement reconnu pour ses équipements modernes. Elle a dû faire face à un refus, le ministère arguant d’un manque de preuve de capacité financière, un argument que contestent fermement les responsables des cégeps.

Les directeurs des cégeps concernés ont rédigé une lettre ouverte au ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, exprimant leur incompréhension et leur indignation face à ces refus, allant jusqu’à demander une procédure accélérée pour permettre à ces étudiants d’intégrer rapidement leurs formations. Sylvain Gaudreault, directeur général du Cégep de Jonquière, a souligné qu’« il est incompréhensible que des boursiers ne puissent pas obtenir leurs permis d’études, alors que la bourse vise à attirer des talents internationaux vers des secteurs en pénurie de main-d’œuvre ».

Malgré les tentatives de révision de certains de ces dossiers, beaucoup d’étudiants attendent encore des nouvelles, alors que leurs camarades ont commencé leurs cours le 19 août dernier. La situation est d’autant plus préoccupante qu’un tout nouveau seuil de 20 000 $ a été établi pour la preuve de capacité financière, ce qui complique encore davantage les choses pour de nombreux candidats, qui, pour la plupart, avaient déjà satisfait aux exigences votées les années précédentes.

Les directeurs des cégeps tenteront de convaincre le ministère de l’Immigration lors d’une réunion prévue avec ses représentants, espérant ainsi redresser la situation avant la date butoir du 9 septembre pour une rentrée tardive. Les implications de ces refus pourraient avoir des conséquences profondes sur la vitalité de ces institutions d’enseignement et la diversité des perspectives académiques dans la région.

En somme, alors que le Québec aspire à attirer des étudiants francophones pour enrichir son tissu social et économique, la réalité des demandes de permis d’études semble, pour l’heure, entravée par des obstacles administratifs regrettables.

Written by: Danielle Adjagboni

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