play_arrow

keyboard_arrow_right

skip_previous play_arrow skip_next
00:00 00:00
chevron_left
volume_up
chevron_left
  • play_arrow

    Troc radio en direct

  • cover play_arrow

    TROC RADIO L’accent afro-canadien

À la Une

Recrutement à l’étranger de travailleurs de la santé : un bilan contrasté

today18/03/2025

Arrière-plan
share close

Depuis deux ans, le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard s’est lancé dans un ambitieux projet de recrutement de travailleurs de la santé à l’international, avec trois missions organisées à l’étranger. Cependant, les résultats de ces campagnes se révèlent mitigés, laissant planer des interrogations sur leur efficacité et leur coût, qui demeure secret.


Le ministre de la Santé et du Mieux-être, Mark McLane, assure que ces voyages sont des succès et commencent à porter leurs fruits : « Je crois que ces missions de recrutement commencent à donner des résultats », affirme-t-il. Pourtant, un examen approfondi dévoile des chiffres préoccupants : sur plus de 1 000 candidatures reçues, seulement 75 embauches ont été finalisées. Une situation qui interpelle le député libéral Gordon McNeilly, qui critique le discours trop optimiste du gouvernement sur ce sujet. « Le message que l’on nous sert depuis deux ou trois ans est bien plus rose que la réalité », déclare-t-il, soulignant l’urgence d’agir pour répondre aux besoins pressants du système de santé insulaire.

Le syndicat des infirmières de l’Île-du-Prince-Édouard, quant à lui, se dit dans l’incertitude et réclame des éclaircissements sur l’intégration des nouveaux employés au sein du système de santé. Barbara Brookins, présidente du syndicat, s’impatiente : « Nous souhaitons obtenir des réponses sur la manière dont [les personnes embauchées à l’étranger] sont intégrées dans notre système de santé et sur les soutiens qui devraient être mis à leur disposition. »

Face à ces critiques, le gouvernement insulaire justifie la lenteur du processus de recrutement international, précisant qu’il peut prendre jusqu’à un an pour obtenir un visa, suivi de plusieurs mois pour reconnaître les titres de compétences et réaliser une mise à niveau. « Lorsque nous participons à ces salons de l’emploi et que nous établissons ces contacts, il faut un certain temps pour faire la transition vers le Canada », explique Mark McLane.

Malgré les défis, le gouvernement progresse et annonce son intention de poursuivre les missions de recrutement à l’étranger. D’ici la fin de l’année, la province espère combler jusqu’à 200 postes d’infirmières. Reste à voir si cette stratégie permettra réellement de renforcer le système de santé de l’Île-du-Prince-Édouard ou si elle ne sera qu’une solution temporaire aux problèmes chroniques du secteur.

Écrit par: Danielle Adjagboni

Commentaires d’articles (0)

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués d'un * sont obligatoires


0%