Québec innove en assouplissant ses critères de parrainage de réfugiés

Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) du Québec a récemment modifié sa législation sur le parrainage des réfugiés suite à une affaire médiatisée mettant en lumière les défis administratifs auxquels une famille de réfugiés africains faisait face. Originaire du Burundi, Emmanuel et sa famille, réfugiés au camp de Nakivale en Ouganda, devraient pouvoir entamer une nouvelle vie au Québec grâce à ces changements et au soutien d’un groupe de citoyens québécois.

Cette décision intervient après que le MIFI ait failli rejeter le dossier de parrainage de la famille pour des raisons administratives strictes. En effet, les règles antérieures excluaient les frères et sœurs mineurs d’Emmanuel, considérés comme non éligibles en tant que membres de la famille selon les critères en vigueur au Québec. Cette situation aurait contraint Emmanuel à faire un choix déchirant entre abandonner ses proches ou renoncer à son rêve de rejoindre le Canada.

Cependant, la mobilisation de la société civile et l’intervention de la ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, ont conduit à un changement de loi visant à reconnaître les liens de dépendance affective et économique entre les membres d’une famille. Cette évolution législative permet désormais à une personne à charge de fait de bénéficier du parrainage collectif, réparant ainsi une injustice manifeste.

Sylvain Thibault, membre du groupe de parrainage collectif, se réjouit de cette avancée et souligne l’importance de reconnaître la diversité des liens familiaux. Pour lui, cette décision aura un impact positif sur d’autres familles confrontées à des situations similaires.

Bien que la famille d’Emmanuel devra encore patienter durant la phase fédérale du processus d’immigration, cette ouverture des critères de parrainage représente une lueur d’espoir pour leur avenir au Québec. En effet, cette modification législative ouvre la voie à une approche plus humaine et inclusive de l’accueil des réfugiés, soulignant la solidarité et l’empathie de la société québécoise envers les personnes déracinées en quête de sécurité et d’un nouveau départ.