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Québec : 400 ans d’histoire de présence noire racontée
C’est à travers une exposition que les 400 ans de présence noire dans la province du Québec ont été mise en exergue lors du 6e Sommet socioéconomique des jeunes des communautés noires (SdesJ), regroupant une cinquantaine d’Obnj dirigés par des Noirs.
Montréal, la capitale canadienne a servi de cadre à la tenue du 6e Sommet socioéconomique des jeunes des communautés noires (SdesJ). Un événement qui a connu la participation de plusieurs acteurs politiques noirs à l’instar des députés noirs comme Frantz Benjamin de Viau-Saint-Michel. D’entrée de jeu, Frantz Voltaire, Directeur du Centre international de documentation et d’information Haïtienne, caribéenne et afro-canadienne (Cidihca), révèle que : « Cette exposition sur les communautés noires vient combler une lacune. Les manuels d’histoire et les guides pédagogiques ne font que rarement mention de la présence des noirs ».
Au niveau du grand marché de l’exposition à Québec, visiteurs et curieux traversent un grand couloir ou sont affichés une trentaine de panneaux photographiques qui racontent, laconiquement, certains morceaux de l’histoire des noirs, de Mathieu da Costa, le premier à fouler le sol canadien, il y a plus de 400 ans en passant par Marie-Josèphe Angélique, à Montréal.
D’après l’historien Frantz Voltaire, « Il nous faudrait 70 à 80 panneaux pour expliquer cette histoire complexe ». Ce dernier croit que le rappel de ce qui s’est passé dans le temps, « doit être permanent. Car le racisme est né avec l’esclavage. Il s’agit de nier l’humanité de l’autre dans la mesure ou l’esclave est considéré comme un bien meuble ».
Les balbutiements de la première communauté noire dans le quartier La-Petite-Bourgogne, à Montréal, avec des porteurs qui est également racontée en image lors de cette exposition. Les porteurs étaient ceux-là qui faisaient le lien entre les communautés et s’occupaient d’apporter les journaux qui arrivaient de New York, entre autres.
Voltaire renseigne que : « La politique canadienne dès la fondation de ce pays était Keep Canada White (maintenons un Canada blanc.), ceux qui arrivaient devaient payer une taxe. Le Canada appliquait toutes sortes de politiques de dissuasion ». En clair, le racisme est inscrit dans les institutions, rappelle l’historien.
« Je relisais le livre d’Édouard Anglade, le premier policier noir à Montréal. Celui-ci, racontait que le commandant du poste voyait très mal sa relation avec la communauté noire et sa vision de la police. Le lieutenant lui disait que la police est là pour réprimer surtout les minorités », ajoute-t-il.
Comme historien, la période entre la fin du 19e et le 20e siècle, notamment après la 2e guerre mondiale, période où les communautés noires commençaient véritablement à se constituer, est le moment le plus marquant pour lui en 400 ans de présence noire au Québec.
Raphael Mforlem, Troc Radio Canada
Written by: Raphael Nforlem
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