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Promouvoir la littérature afro-caribéenne  : un atelier enrichissant à l’École Le Ruisseau

today29/04/2025

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En mars dernier, l’Association francophone de Brooks a organisé un événement marquant pour les élèves de dixième et douzième année de l’École Le Ruisseau. L’atelier, dirigé par Robert Suraki Watum, dramaturge et poète d’origine congolaise, avait pour but de faire découvrir aux jeunes des auteurs franco-albertains issus des communautés africaines et caribéennes.

Procès au théâtre : Qui est coupable? | Radio-CanadaRobert Suraki, qui réside à Edmonton, a souligné l’importance de la représentation littéraire. Parlant de sa propre expérience familiale, il a raconté  : «  Ma fille, qui est à l’université, a grandi en Alberta. Je lui ai demandé si elle connaissait des auteurs [africains ou caribéens] d’ici, et elle m’a répondu  : “Toi, papa.” C’est tout. « Ce n’est pas normal.  » Pour lui, il est crucial que les élèves des conseils scolaires francophones découvrent cette littérature encore trop méconnue.

L’atelier a offert un espace de transmission culturelle, où l’auteur a lu des extraits d’œuvres et animé des discussions sur les thèmes soulevés, tels que l’identité et l’immigration. Les élèves ont pu explorer des récits variés, notamment Sur les traces du passé de Suraki, Destination Canada d’Alice A. Prophète et Prête-moi ton destin de Roger Fodjo. Ce dernier ouvrage attire particulièrement l’attention sur les tensions au sein de la francophonie des minorités et la reconnaissance de la communauté franco-africaine.

Serge Desrochers, le directeur de l’École Le Ruisseau, a noté que les lectures avaient incité les élèves à réfléchir et à dialoguer sur leurs propres perceptions des récits. Il a déclaré que cette initiative était bénéfique pour les adolescents, leur ouvrant les yeux sur les possibilités d’avenir dans le monde littéraire albertain, même dans un contexte minoritaire.

Plusieurs élèves afrodescendants se sont particulièrement identifiés aux histoires partagées, exprimant leur envie de se lancer dans l’écriture. Certains ont même sollicité l’avis de Suraki sur leurs propres textes. L’auteur a encouragé cette émulation créative en affirmant que «  la lecture pousse aussi à l’émulation  ».

En parallèle, Robert Suraki a profité de sa visite pour aborder les questions de racisme en lien avec le concours ACOR – Agir contre le racisme, qu’il coordonne avec l’Alliance Jeunesse-Famille de l’Alberta Society. Ce concours a pour but de sensibiliser les jeunes à l’importance de l’inclusion et de l’harmonie sociale. « Les mots peuvent changer le monde aussi. « Et les jeunes ont des choses à dire », a-t-il conclu.

Cet événement a démontré à quel point il est vital d’encourager la diversité littéraire et de créer des ponts entre les cultures, notamment pour les jeunes du secondaire. En offrant des plateformes pour découvrir des voix sous-représentées, l’Association francophone de Brooks contribue ainsi à élargir l’horizon culturel des élèves.

Écrit par: Danielle Adjagboni

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