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Préposée aux bénéficiaires: formée au Québec, une Camerounaise ne peut travailler

today12/06/2023

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Formée au Québec, une Camerounaise ne peut travailler-les détails avec Amélie Paquette

Une Camerounaise, qui a immigré au Québec, près de Victoriaville en 2020, vit des moments d’angoisse. Bien qu’elle ait suivi une formation de préposée aux bénéficiaires, ici, au Québec, elle ne pourra vraisemblablement pas travailler dans ce milieu. Elle craint aujourd’hui de devoir quitter le pays d’ici la fin du mois.

À son arrivée en 2020, Rosette Pangam rêvait de devenir infirmière, tout comme sa sœur Calixte, qui a immigré au Québec quelques années avant. Les coûts de formation trop élevés ont empêché Rosette de réaliser son rêve. Elle s’est plutôt tournée, en août dernier, vers une formation accélérée pour devenir préposée aux bénéficiaires. Selon elle, ses cours lui ont coûté plus de 15 000 $.

La formation accélérée terminera le 14 juin prochain, tandis que le permis d’étude de Rosette prendra fin quelques jours plus tard, soit le 26 juin. La Camerounaise, qui est devenue aide de service à l’hôpital de Victoriaville entre-temps, a donc fait une demande de permis de travail.

«Le permis de travail ouvert, je ne peux pas l’obtenir, parce que ma formation dure 870 heures, et non pas 900 heures [tel que demandé]», explique la jeune femme.

L’autre option qui s’offre à la jeune femme est un permis de travail fermé, dont la demande doit venir de l’employeur, dans le cas présent, le CIUSSS de la Mauricie-Centre-du-Québec. Cette demande n’a toutefois pas été octroyée, selon Rosette, puisque le CIUSSS n’embauche pas de préposées à l’international.

«Je me suis sacrifiée. Ma sœur aussi. Je me sens à l’aise en santé. C’est ce qui me dérange, parce que je veux continuer. Je veux obtenir ma résidence permanente et étudier en soins infirmiers […] Je me suis fait former au Québec, je pense que j’ai le droit de travailler au Québec», dit la jeune femme, émotive.

Le CIUSSS MCQ n’a pas voulu accorder d’entrevue, et ne peut commenter ce dossier précis, par souci de confidentialité. Par écrit, l’organisation dit : « Nous déployons de nombreuses formations, en collaboration avec les centres de formation professionnelle, pour les futures préposées aux bénéficiaires.

La réponse est positive de la population et de nos ressources internes qui souhaitent développer leurs compétences. Considérant l’ampleur des démarches pour le recrutement international, pour le moment, nos efforts sont davantage concentrés pour certains titres d’emploi comme les infirmières.»

Le rôle de l’organisation, ajoute-t-on, est de s’assurer que le permis de travail soit conforme et «d’accompagner le candidat en lui fournissant toute l’information selon sa situation et [en le référant] vers les bonnes ressources afin qu’il puisse lui-même effectuer les démarches nécessaires».

Le milieu privé n’est pas la solution

Impossible non plus de se tourner vers le milieu privé. Plusieurs employeurs demandent une preuve de diplôme, explique Rosette Pangam. Elle le recevra le 14 juin prochain. Il ne lui resterait donc que 12 jours entre ce moment et la fin de son permis d’étude. La sœur de Rosette, Calixte, qui l’appuie dans ses démarches, redoute que sa sœur doive quitter le Québec dans 19 jours : « Je suis tellement stressée avec ça. Je vois qu’on est à la case départ. Nos efforts n’ont abouti à rien».

Le bureau du député fédéral, Alain Rayes, a été mis au fait du dossier, ce mercredi. Entre-temps, Rosette Pangam et sa sœur ne baissent pas les bras, même s’il est minuit moins une.

Source: TVQ N ouvelles

Written by: C2D

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