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Peel : L’attente interminable d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile face à un avenir incertain

today25/09/2024

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Malgré un financement fédéral prometteur, le projet d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile dans la région de Peel, annoncé en novembre 2023 par Ottawa, tarde à se concrétiser. Alors que la situation des demandeurs d’asile dans le Grand Toronto atteint des niveaux critiques, avec des refuges saturés et des églises sur le point de déborder, le centre censé « sauver des vies » n’a toujours pas ouvert ses portes.

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) avait annoncé un soutien financier de 7 millions de dollars pour l’établissement du centre, destiné à fournir des services essentiels et des lits d’urgence. Toutefois, huit mois plus tard, aucun fonds n’a été versé, comme en témoigne une lettre du ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, à la région de Peel. Dans sa correspondance, il évoque l’absence de demandes de financement de la part de la région, une assertion qui soulève des questions sur la coordination entre les niveaux de gouvernement.

La situation devient de plus en plus pressante. En juillet, le ministre a indiqué qu’Ottawa octroierait également 22 millions de dollars à Peel par l’intermédiaire du Programme d’aide au logement provisoire, espérant une ouverture du centre le 1er novembre prochain. Cependant, le maire de Brampton, Patrick Brown, souligne que ces fonds concernent des investissements immobiliers et que le financement opérationnel, nécessaire à l’activation du centre, est en attente.

« Nous avons réaménagé un espace, mais la région a choisi de ne pas l’ouvrir tant qu’il n’y a pas de financement opérationnel ». Sans quoi nous nous retrouverions en position de déficit permanent », déclare M. Brown.

La municipalité a évalué les coûts de gestion du Centre régional d’accueil à 4,5 millions de dollars pour 2024. Quand on lui demande si le centre pourra ouvrir à la date prévue, le maire répond de manière évasive, exprimant des réserves quant à l’inauguration.

La pression est d’autant plus forte que depuis l’annonce d’IRCC, les demandes d’asile affluent : plus de 17 200 demandes ont été déposées aux aéroports de la province, principalement à l’aéroport Pearson. Diana Chan McNally, intervenante communautaire, met en lumière une réalité préoccupante. Bien que moins de demandeurs soient visibles dans les rues, cela ne signifie pas qu’ils reçoivent le soutien nécessaire, souvent maintenu par des réseaux d’aide informels sans financement gouvernemental.

Le temps presse pour ces demandeurs d’asile, car avec l’arrivée de l’hiver, le besoin d’un centre d’accueil opérationnel ne s’est jamais fait sentir aussi intensément. La population de Peel attend des actions concrètes pour transformer les promesses en réalité et offrir un refuge à ceux qui fuisent des conditions désespérées.

Written by: Danielle Adjagboni

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