Nous étions ce mercredi au lancement de l’album « Antidote » de celle qui se définit comme étant Haïbécoise. Un néologisme qui exprime la fierté de ses origines Haïtienne par ses parents et Québécoise pour avoir vu le jour et grandi à Montréal.

Si nous avons eu quelques appréhensions à l’écoute de l’extrait « Haïbécoise », il a été hautement agréable de la voir en live rendre avec beaucoup d’entrain, une demi-douzaine de pièces d’un album qui s’écoute finalement bien. D’ambiances intimistes ou en grand déploiement rythmique, tout est dans un ordre bien ficelé par la chanteuse et le co-réalisateur de l’Opus, Vincent Chourot. La sympathique mise en scène de cette soirée de lancement en transposait les contours.
Au niveau des choix, « Lang lakay » adaptation de « La langue de chez nous » d’Yves Duteil, vaut le détour et célèbre la langue créole avec hauteur. « Je serai là », « Femme de la Terre », « Rallume le feu » ou encore « Je me souviendrai » tiennent la route et font frémir. Au delà de quelques images conventionnelles dans l’écriture, les textes sont assez intéressants et vont certainement gagner en maturité au cours des prochaines livraisons. On les espère nombreuses.
Il n’y a cependant pas de doute que ce disque aura la faveur des programmateurs de radio et de rendez-vous de la musique mais avant tout, il est certain qu’il vient passer un vent frais dans les productions d’une génération en mal de repères. Rebecca Jean est une musicienne ardente avec une grosse marge de progression. Cela se sent et s’entend.
L’artiste et l’album « Antidote » en long et en large ici www.rebeccajean.ca
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