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Moins d’étudiants étrangers : une menace pour la francophonie en milieu minoritaire

today24/09/2024

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Les nouvelles restrictions sur les permis d’études inquiètent les universités et cégeps francophones au Canada.


La récente décision du gouvernement libéral de Justin Trudeau de réduire de 10 % le nombre de permis d’études accordés aux étudiants étrangers suscite des inquiétudes au sein des communautés francophones canadiennes. L’Université de Moncton, qui attire environ 30 % de ses étudiants de l’extérieur du Canada, estime que cette diminution pourrait avoir des répercussions à long terme sur le dynamisme de ses campus.

Le vice-recteur à l’administration et aux ressources humaines de l’Université de Moncton, Gabriel Cormier, reste prudent quant à l’impact immédiat de cette réduction, affirmant qu’il pourrait être minimal à court terme. Cependant, il note que « ce sont des étudiants, sur quatre ans, qui ne seront pas dans nos campus », soulignant l’importance des étudiants étrangers pour la vitalité de la francophonie en milieu minoritaire.

Avec un objectif initial de 485 000 permis d’études pour 2024, le Canada a désormais à cœur de n’accorder que 437 000 permis pour 2025 et 2026. Cette politique pourrait priver les établissements francophones, notamment au Nouveau-Brunswick, de talents essentiels à leur essor.

Cormier insiste également sur l’importance des étudiants étrangers dans les communautés francophones. « Nos étudiants, ce sont des étudiants francophones qui aident quand même à nos communautés minoritaires. » Cette vision est partagée par d’autres institutions comme l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), qui déplore la réduction des admissions, relevant que 35 % de ses effectifs proviennent de l’étranger, ce qui est crucial pour la pérennité de certains programmes.

Marie-Karlynn Laflamme, directrice des Communications de l’UQAC, souligne que les étudiants étrangers participent activement à l’innovation et à la recherche. « Dire que ça ne nous touche pas, ce serait mentir. »

La situation s’avère également préoccupante dans les cégeps du Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui accueillent près de 1300 étudiants étrangers cette année. La Fédération des Cégeps critique les réformes du gouvernement fédéral, qualifiant leur mise en œuvre d’imprécise et improvisée.

Face à ces changements, il est essentiel que les gouvernements prennent conscience de l’importance de ces étudiants, non seulement pour la diversité académique, mais aussi pour le tissu social de ces communautés francophones.

La période de transition vers une nouvelle politique des permis d’études pourrait bien redéfinir le paysage éducatif francophone au Canada, avec des conséquences qui dépasseront le cadre universitaire pour toucher l’ensemble des sociétés minoritées linguistiquement. Les deux prochaines années seront cruciales pour évaluer l’impact de ces décisions sur les campus et au-delà.

Written by: Danielle Adjagboni

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