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l’UQAC en temps de tempête  : Nicole Bouchard révèle la mauvaise gestion des étudiants internationaux

today15/04/2025

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L’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) traverse une tempête sans précédent, et c’est avec une profonde inquiétude que Nicole Bouchard, l’ancienne rectrice de l’établissement, a décidé de briser le silence. Quatre ans après avoir quitté son poste, elle s’inquiète de l’avenir de l’université, dénonçant la gestion laxiste de la direction actuelle et le chaos engendré par l’arrivée massive d’étudiants étrangers.

L'ex-rectrice de l'UQAC, Nicole Bouchard, dit avoir été traitée injustement | Radio-Canada« Je refusais de jouer à la belle-mère, mais là, j’ai peur pour l’avenir de l’UQAC.  » « Ça ne va pas bien et ça me fait mal au cœur », a déclaré Mme Bouchard, choquée par les récents rapports de Radio-Canada révélant des réseaux criminels ayant orchestré l’arrivée d’étudiants africains sur le campus. Selon elle, la direction actuelle n’a pas assumé ses responsabilités. « Ce n’est pas juste la faute des imposteurs, il faut que la direction assume ses responsabilités », a-t-elle insisté, pointant une crise financière qui menace l’établissement.

L’ex-rectrice évoque un modèle économique basé sur un flux de revenus provenant des étudiants étrangers. «  L’UQAC a considéré les étudiants étrangers comme une vache à lait, et là, on récolte ce que l’on sème  », s’insurge-t-elle, ajoutant que les efforts de recrutement branchés sur l’international ont conduit à un afflux insoutenable d’étudiants, doublé après son départ en 2020.

Mᵐᵉ Bouchard rappelle qu’avant son départ, elle avait amorcé des mesures pour limiter ce phénomène susceptible de conduire l’université à la dérive. « On avait mis un frein, mais après mon départ, le nombre d’étudiants étrangers a plus que doublé  !» prévient-elle. Elle souligne que la direction n’a pas su écouter les mises en garde du gouvernement, qui invitait à la prudence.

L’ancienne rectrice explique que ce n’est pas l’internationalisation en elle-même qui est problématique, mais la manière dont elle a été gérée. « L’international, ça n’a jamais été rose. « Ça a toujours été risqué, mais ça garantissait une santé financière pour assurer la survie de l’université », souligne-t-elle. Cependant, l’inadéquation des programmes offerts aux étudiants, notamment chinois, a également créé des difficultés, entraînant des problématiques psychologiques alarmantes.

Alors que l’UQAC est aujourd’hui à une croisée des chemins, l’ex-rectrice exprime un besoin urgent de redressement. « C’est devenu l’université des étudiants étrangers tellement ils sont nombreux, et il y a bien des Québécois qui ne se sentent plus chez eux », déplore-t-elle. Elle s’alarme également des conséquences tragiques qu’ont pu avoir les déboires récents, en particulier avec l’abattage d’un étudiant guinéen en 2023, symbole d’une détresse croissante et manifeste.

À mesure que les nouvelles fraudes liées à l’immigration se dévoilent, Bouchard s’insurge contre le sort des étudiants, déplorant que ceux-ci «  ne doivent pas écoper pour la mauvaise gestion de l’UQAC et des arnaqueurs qui ont profité du système.» L’ancienne rectrice appelle à un réexamen attentif de la politique d’accueil des étudiants afin de garantir une diversité enrichissante tout en préservant la mission académique de l’université régionale.

Sous le poids des interrogations et des incertitudes, l’UQAC doit maintenant naviguer à travers les eaux tumultueuses d’une crise identitaire et financière, un véritable défi pour son avenir.

Écrit par: Danielle Adjagboni

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