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L’OIIQ s’indigne face aux violences racistes à l’égard des étudiants infirmiers africains au Québec

today03/02/2025

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Abitibi-Témiscamingue – Dans une lettre ouverte, Luc Mathieu, président de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), a exprimé son indignation face aux actes d’intimidation et de racisme subis par des étudiants infirmiers africains au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. Cette réaction fait suite à une enquête du Devoir révélant des comportements inacceptables de la part d’enseignants et de personnel hospitalier à l’égard de ces futurs soignants.

Le climat hostile dénoncé par l’OIIQ découle de témoignages d’étudiants qui ont rapporté avoir été victimes d’insultes racistes ainsi que de comparaisons dégradantes, comme celle qui assimilait les Africains à des animaux. Ces faits, qualifiés de « révoltants » par Mathieu, sont en contradiction avec les valeurs d’accueil et de respect qui caractérisent la société québécoise.

La lettre de soutien à Roselyne Koa Ndzana, infirmière qui a été congédiée car elle dénonçait sur les réseaux de médias sociaux les traitements injustes et discriminatoires que vivent plusieurs infirmières et infirmiers issus de divers pays africains (Cameroun, Côte d’Ivoire, Congo, Sénégal, etc.), a mis en lumière l’engagement de l’OIIQ à défendre les droits et la dignité de ces étudiants. Dans ses propos, Mathieu a rappelé l’importance d’une « tolérance zéro » face à l’intimidation et au racisme, soulignant que ces comportements ne doivent en aucun cas faire partie d’un environnement éducatif ou professionnel.

La problématique des violences racistes survient dans le cadre d’un programme ambitieux du ministère de l’Immigration du Québec, qui vise à recruter 1500 infirmières et infirmiers internationaux pour renforcer le réseau de la santé. Dans ce contexte, Mathieu appelle à créer un « fort vent contraire » à l’intolérance croissante, instaurant un dialogue ouvert et constructif.

À l’approche de février, mois de l’histoire des Noirs, le président de l’OIIQ a souligné la contribution essentielle de la communauté noire au Québec et dans le secteur de la santé, insistant sur la nécessité de « reconnaître et honorer » cet apport au quotidien.

D’autres acteurs se sont également exprimés sur ces événements. Le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue assure qu’il prend très au sérieux les allégations de racisme et que des mesures sont mises en place pour accompagner les étudiants concernés, tout en réitérant un engagement à la tolérance zéro.

Les incidents rapportés ont suscité une onde de choc au sein de cette institution et ont conduit à une révision des processus internes. Les responsables s’efforcent désormais de mieux sensibiliser le personnel aux enjeux de diversité et d’intégration.

Dans l’attente de passer leur examen de l’Ordre, plusieurs étudiants viennent de cette expérience avec des craintes et des doutes, mais la solidarité entre eux et le soutien de l’OIIQ sont des sources d’espoir pour leur avenir dans la profession infirmière.

Written by: Danielle Adjagboni

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