play_arrow

keyboard_arrow_right

skip_previous play_arrow skip_next
00:00 00:00
chevron_left
volume_up
chevron_left
  • play_arrow

    Troc radio en direct

  • cover play_arrow

    TROC RADIO L’accent afro-canadien

À la Une

Les travailleurs étrangers temporaires menacés par des changements fédéraux

today20/06/2025

Arrière-plan
share close

Le Saguenay–Lac-Saint-Jean pourrait faire face à une perte significative de près de 500 travailleurs étrangers temporaires, suite aux mesures restrictives prises par le gouvernement fédéral l’automne dernier. Cette situation alarmante a été mise en lumière par un sondage de l’Union des préfets, qui a révélé que la région pourrait également perdre des contrats d’une valeur approximative de 50 millions de dollars.


Lors d’une conférence de presse tenue jeudi, des élus régionaux se sont joints à l’Union des préfets pour exprimer leurs inquiétudes concernant l’avenir économique de la région. Depuis l’instauration de nouvelles règles limitant l’embauche de travailleurs étrangers à bas salaire, les employeurs sondés estiment que le tissu économique local pourrait être gravement affecté.

Louis Ouellet, président de l’Union des préfets, a souligné les investissements considérables faits pour recruter ces travailleurs, totalisant près de 30 millions de dollars. « Ces employés jouent un rôle crucial dans nos secteurs clés, notamment la foresterie et l’aluminium ; si l’on en vient à perdre ces ressources, nous cumulons les problèmes », a-t-il averti.

Les élus, y compris la mairesse de Saguenay, Julie Dufour, et le préfet de Maria-Chapdelaine, Luc Simard, partagent ces préoccupations. Dufour a mentionné que le montant potentiel des pertes de contrats pourrait atteindre 52 millions de dollars, affectant directement l’économie locale. Simard a ajouté que ces travailleurs apportent une vitalité nécessaire face à une population vieillissante, apportant souvent leurs familles et s’intégrant à la communauté.

Jean-Denis Toupin, directeur général de Proco, a illustré les conséquences humaines de ces mesures, partageant le cas d’un employé dont la famille s’est profondément enracinée dans la région. « Nous ne pouvons pas garantir que nous pourrons renouveler son permis en janvier. » “C’est une instabilité que nous ne pouvons pas nous permettre”, a-t-il déclaré.

Face à cette situation, les élus se mobilisent et demandent à Ottawa d’envisager l’instauration d’une clause de droits acquis pour permettre aux travailleurs déjà présents de rester en poste. Ils souhaitent également que les permis de travail temporaires à bas salaire puissent être renouvelés tous les 24 mois, afin d’assurer une certaine continuité dans l’emploi.

Le gouvernement provincial est également appelé à agir pour soutenir ces préconisations auprès du gouvernement fédéral. Selon une déclaration du cabinet du premier ministre François Legault, le nombre de permis pour les travailleurs étrangers temporaires sera réduit de 72 000 à 65 000 sur quatre ans, une décision qui vise particulièrement les grandes métropoles comme Montréal et Laval.

En réponse aux inquiétudes soulevées, Immigration et Citoyenneté Canada a indiqué qu’il est en train d’examiner le rapport de l’Union des préfets en collaboration avec Emploi et Développement social Canada. Les discussions se poursuivent, mais l’urgence de la situation appelle à une action rapide pour protéger l’économie et la communauté du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Écrit par: Danielle Adjagboni

Commentaires d’articles (0)

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués d'un * sont obligatoires


0%