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Dans une affaire qui soulève des questions cruciales sur la discrimination raciale et le traitement des passagers à la frontière, Kaanayo Nwachukwu, un homme de Brampton, en Ontario, affirme avoir été victime d’un traitement inéquitable de la part du chauffeur d’un bus du tunnel reliant Windsor à Detroit. Selon son récit, il a été abandonné à un poste frontalier après avoir été victime de comportements jugés discriminatoires.
Nwachukwu, qui se rendait à une cérémonie de remise des diplômes de son fils, a entrepris son voyage en prenant le bus du tunnel après avoir reçu une suggestion de transport à l’aéroport métropolitain de Detroit. Désireux d’utiliser un billet de 50 dollars américains, il a été confronté au chauffeur qui, d’après lui, a exigé de la monnaie exacte pour monter à bord. Ce premier échange a, selon Nwachukwu, installé une tension palpable, le chauffeur manifestant un comportement désobligeant envers lui.
« Le seul… crime que j’ai commis, c’est d’être noir », a-t-il déclaré, soulignant son sentiment d’injustice. Alors qu’il se trouvait au poste de douane, Nwachukwu a attendu que d’autres passagers passent devant lui, mais à son arrivée à l’extérieur, le bus était déjà parti, laissant uniquement à lui et à un autre passager noir l’inconvénient d’attendre.
Après l’incident, l’homme a exprimé son inquiétude quant à la manière dont il avait été traité, notant qu’il était le seul passager noir à être laissé derrière. Malgré ses efforts pour signaler cette expérience à Transit Windsor, les allégations de Nwachukwu ont été jugées « sans fondement » par un porte-parole de l’agence, qui a précisé que le bus opère selon un horaire fixe et que le traitement des passagers par l’Agence des services frontaliers du Canada échappe à leur contrôle.
Le directeur exécutif de Transit Windsor, Tyson Cragg, a également souligné que les passagers touchés par les retards de la douane devaient prendre le prochain bus ou chercher une alternative. En revanche, Dewayne Boyd, un autre passager sur le même trajet, a déclaré n’avoir fait face à aucun comportement discriminatoire et a essayé de relativiser l’incident en mentionnant que le chauffeur pourrait simplement traverser une mauvaise journée.
Ce témoignage met en lumière des réalités complexes concernant la discrimination raciale, les impasses bureaucratiques et les interactions entre les passagers et les opérateurs de transport. Nwachukwu continue de chercher des réponses et espère que son expérience pourra éveiller les consciences et engendrer un changement dans la manière dont les passagers sont traités, indépendamment de leur origine ethnique.
Written by: Danielle Adjagboni
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