Les ouvriers de Montréal dénoncent le racisme dont ils seraient confrontés au travail.

Maxime Charles ouvrier dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies qui déclare « je me cache pour manger une banane parce que je sais que les blagues vont y arriver », et rajoute que ce n’est pas le seul exemple de type de racisme occasionnel auquel sont confrontés les travailleurs.

Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Tandis que la Ville de Montréal s’est engagée à devenir un « employeur exemplaire », l’enquête du Devoir révèle un système de plainte encore aujourd’hui défaillant et des sanctions inadéquates en la matière.

Le groupe antiraciste (CRARR) affirme que leurs plaintes auprès de la ville ne sont pas prises au sérieux; une conférence de presse a d’ailleurs été organisée dimanche dernier à cette occasion; « les gens font des blagues parce que quelqu’un est musulman, arabe et prend son vendredi pour aller prier… chose très déplacée » tels sont les propos de Fo Niemi, directeur exécutif du CRARR.

Malgré qu’en juin dernier, la ville de Montréal a modifié sa façon de traiter les plaintes, les travailleurs présents à cette conférence, ont déclaré ne plus être confiants, car ils n’ont pas été consultés sur la manière dont la ville devait répondre à leurs demandes.

Les plaignants représentés par le CRARR souhaitent par ailleurs que les possibilités d’examen s’étendent également aux plaintes plus anciennes, afin que davantage de personnes puissent suivre l’évolution de leur dossier; et pour eux également, la Ville devrait mettre en place des mesures de responsabilisation plus strictes, pour les personnes qui font des commentaires racistes au travail; ainsi que des ressources de soutien aux plaignants.