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Les nouvelles restrictions pour les travailleurs temporaires étrangers mettront à l’épreuve le secteur de la restauration.

today27/09/2024

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Depuis quelque temps, le Canada a introduit des restrictions significatives concernant l’embauche de travailleurs étrangers temporaires peu rémunérés, une mesure qui vise à encourager les entreprises à prioriser l’embauche de travailleurs locaux. Les nouvelles directives imposent que les employeurs ne puissent recruter plus de 10 % de leur main-d’œuvre dans le cadre du programme des postes à bas salaires et interdisent l’embauche dans les régions où le taux de chômage dépasse 6 %.
Bien que certaines exceptions existent pour les secteurs de la santé et de la construction, ces changements inquiètent particulièrement les restaurateurs, qui dépendent largement de cette main-d’œuvre.


Au cours des cinq dernières années, le nombre de postes à bas salaires approuvés a explosé, passant de 21 394 en 2018 à 83 654 en 2023. Des spécialistes, comme Christopher Worswick de l’Université de Carleton, soutiennent que ces nouvelles restrictions représentent une opportunité pour les entreprises de revaloriser les salaires et d’attirer des travailleurs canadiens. Néanmoins, certains employeurs témoignent de leurs difficultés à recruter localement et craignent que ces mesures ne mettent leurs commerces en péril.

Le secteur de la restauration, qui représente l’un des principaux employeurs de travailleurs étrangers temporaires, appelle à une aide fédérale pour s’adapter à ces nouvelles normes. Restaurants Canada propose un programme de jumelage pour relier les immigrants et les demandeurs d’asile aux offres d’emploi vacantes, une initiative jugée essentielle face aux 73 000 postes vacants dans l’industrie.


Parallèlement, le taux de chômage a atteint 6,6 % en août, avec une hausse alarmante chez les jeunes. Face à cette conjoncture difficile, le gouvernement fédéral exhorte les entreprises à investir dans la formation et à maximiser l’utilisation de la main-d’œuvre disponible, y compris les jeunes et les personnes handicapées. Ottawa demeure vigilant et pourrait envisager d’autres modifications si nécessaire.
Ces nouvelles restrictions soulèvent des interrogations quant à l’équilibre à trouver entre la protection des travailleurs locaux et les besoins des entreprises, un dilemme que le Canada devra aborder avec soin dans les mois à venir.

Written by: Danielle Adjagboni

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