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Les manufacturiers du Québec réclament une immigration stable pour soutenir la vitalité économique des régions

today31/10/2025

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Alors que se tiennent les consultations publiques sur la planification pluriannuelle de l’immigration 2026-2029 à l’Assemblée nationale du Québec, les acteurs du secteur manufacturier tirent la sonnette d’alarme. Réunis mardi dernier sur la colline parlementaire, près de 300 représentants ont plaidé pour une politique migratoire adaptée aux réalités régionales et à la survie des entreprises manufacturières.

 

Sous la bannière de la Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches (TREMCA), les intervenants ont présenté quatre gestes simples et réalistes à mettre en œuvre par le gouvernement du Québec. Au cœur de ces propositions : accélérer l’accès à la résidence permanente pour les travailleurs étrangers temporaires déjà établis, francisés et bien intégrés.

« Il faut donner un vrai avenir à ceux qui ont choisi le Québec », souligne Daniel Turcotte, président de la TREMCA et préfet de la MRC de Lotbinière.

Selon les estimations de la TREMCA, près de 11 000 travailleurs étrangers temporaires œuvrent actuellement dans les régions de la Chaudière-Appalaches, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et du Bas-Saint-Laurent.

Leur départ, provoqué par des restrictions fédérales et une rigidité administrative provinciale, pourrait menacer plus de 1 600 emplois québécois et 250 millions de dollars de contrats, à court terme. Dans la seule région de la Chaudière-Appalaches, le secteur manufacturier — qui représente près de 18 % des emplois régionaux — compte environ 4 600 travailleurs étrangers temporaires essentiels à ses opérations.

« L’avenir du manufacturier repose sur l’humain et la technologie, pas l’un sans l’autre », rappelle Daniel Turcotte.

Parmi les autres mesures proposées, la TREMCA suggère de ne pas inclure les travailleurs étrangers déjà en poste dans les seuils d’immigration et d’allonger la durée des permis de travail à 36 mois dans les régions où les besoins sont constants et le taux de chômage faible.

« Adapter les règles à la réalité des régions, c’est offrir de la stabilité », insiste Turcotte, ajoutant qu’une meilleure coordination entre Québec et Ottawa permettrait de réduire les délais et les coûts administratifs.

Pour Claudette Migneault, directrice générale de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, les travailleurs étrangers temporaires ne sont pas une cause de la pression migratoire, mais une réponse ciblée aux besoins de main-d’œuvre. Leur présence est jugée indispensable au maintien des activités manufacturières et à la vitalité économique des régions. Même son de cloche chez Louis Ouellet, président de l’Union des préfets du Saguenay–Lac-Saint-Jean, qui appelle à plus de prévisibilité, de cohérence et de vision à long terme.

Il rappelle que ces travailleurs ne représentent qu’environ 15 % de la main-d’œuvre temporaire au Québec.

Enfin, Jacques Demers, président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), soutient que les travailleurs étrangers participent déjà activement à la vitalité des territoires.

« Alors que plusieurs régions du Québec connaîtront une décroissance démographique d’ici 2051, leur intégration permanente devient une condition essentielle pour assurer l’avenir collectif du Québec », conclut-il.

Plusieurs régions manufacturières du Québec demandent une chose : la stabilité nécessaire pour continuer à faire prospérer le Québec, avec l’humain au cœur du développement économique.

Écrit par: Danielle Adjagboni

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