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Les étudiants internationaux d’Ottawa et de Gatineau en appellent au changement : L’immigration au cœur des préoccupations pendant la campagne fédérale

today18/04/2025

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Alors que la campagne électorale fédérale prend de l’ampleur, de nombreux étudiants internationaux à Ottawa et à Gatineau expriment leurs inquiétudes face aux récentes restrictions de la politique d’immigration canadienne. Des mesures, telles qu’un plafond d’approbation des permis d’études et des restrictions concernant le permis de travail postdiplôme, ont profondément affecté leur parcours académique et professionnel.


Depuis janvier 2024, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a imposé un maximum de deux ans pour l’approbation des permis d’études destinés aux étudiants étrangers, une décision considérée comme une tentative d’alléger la pression sur le marché du logement. De plus, cette nouvelle réglementation est accompagnée de contraintes supplémentaires sur l’obtention des permis de travail postdiplôme et l’accès à la résidence permanente pour les diplômés. Ces changements ont déjà des répercussions significatives, entraînant la suspension de certains programmes d’études et aggravant le déficit de certaines institutions éducatives.

Parmi ceux affectés, Samar Mohamed Ahmed, une étudiante de Djibouti à l’université d’Ottawa, témoigne de la pression mentale causée par ces politiques restrictives. Finissante en gestion internationale, elle se plaît à dire qu’elle se sent «  poussée vers la sortie  », incertaine quant à son avenir au Canada, surtout face à la montée des frais de scolarité et aux lourdeurs administratives du renouvellement de son permis d’études.

De l’autre côté, Fatouma Sylla, une diplômée française de 22 ans de l’université du Québec en Outaouais, évoque son calvaire quotidien en jonglant entre plusieurs emplois temporaires, la nourriture devenant un luxe. « Manger n’est plus une priorité », confie-t-elle, illustrant le combat acharné de nombreux étudiants pour maintenir leur rêve canadien face à des incertitudes grandissantes.

Les étudiants expriment des préoccupations concernant l’avenir de la francophonie au Canada. Ainsi, les nouvelles restrictions pourraient diminuer le nombre d’étudiants francophones, remettant en question la pérennité des programmes offerts dans cette langue. Lou Raisonnier, vice-présidente de l’association des étudiants diplômés de l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa, souligne que ces mesures risquent d’affecter défavorablement l’attractivité du Canada pour les élèves internationaux, en particulier ceux issus de pays à faible revenu.

Face à cette situation préoccupante, les étudiants expriment des attentes envers le futur gouvernement, appelant à une flexibilité accrue des politiques d’immigration. Ils souhaitent être davantage consultés dans la formulation de ces politiques qui les touchent directement. « Nous sommes ici, nous contribuons à l’économie canadienne, nous devrions être entendus », plaide Samar Mohamed Ahmed.

Portrait de Yaya Sanogo.
Alors que les partis politiques commencent à formuler leurs promesses électorales, des réponses sur leur vision des politiques d’immigration pour les étudiants internationaux restent encore incertaines. Le Bloc québécois propose une plus grande autonomie à la province concernant le seuil et le plafond d’étudiants internationaux et plaide pour des délais de traitement plus courts. Quant au Parti vert du Canada, il aspire à un meilleur lien entre les visas étudiants et la disponibilité de logements accessibles.

À une époque où les ambitions académiques se heurtent à des difficultés financières et administratives croissantes, il est impératif que le prochain gouvernement considère ces voix estudiantines et milite pour un changement positif. Les étudiants internationaux, en quête d’un avenir meilleur, ne se laissent pas abattre et continuent d’appeler à la transformation des politiques pour construire un Canada qui reflète les valeurs de diversité et d’égalité.

Source:

Écrit par: Danielle Adjagboni

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