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TROC RADIO L’accent afro-canadien
today11/03/2024
L’écosystème entrepreneurial noir de Gatineau est en pleine croissance et semble prêt à conquérir le marché francophone du Canada. Portés par une communauté dynamique et engagée, ces entrepreneurs noirs font preuve de détermination et d’ingéniosité pour percer dans des secteurs variés.
De plus en plus de jeunes entrepreneurs noirs de Gatineau se lancent dans l’aventure de l’entrepreneuriat, motivés par le désir de créer des opportunités économiques dans leur communauté et de changer les mentalités. Grâce à leur créativité, leur talent et leur vision, ils parviennent à se démarquer et à attirer l’attention sur leurs projets novateurs.
Mise à part la politique par la présence d’autorités telles que : la conseillère indépendante Olive Kamanyana, Bettyna Bélizaire ; l’économie de la grande région de la capitale fédérale surfe aussi sur une nouvelle vague d’entrepreneurs afro-descendants, qui n’ont pas peur de traverser les frontières.
Le Gatinois d’origine Luc Thermonvil a vu la population se transformer autour de lui. « Avant, on était fonctionnaires ». Maintenant, la nouvelle génération est faite d’entrepreneurs, retrace le fondateur de l’Ottawa Black Business Alliance. Son incubateur accompagne tous ceux qui désirent se lancer dans les affaires, tant à Ottawa qu’à Gatineau. Et les demandes s’accumulent, note-t-il. « Du côté d’Ottawa, on est à 400 [accompagnements]. » « On a ouvert un bureau il y a deux ans à Gatineau et on accompagne déjà 140 entrepreneurs noirs. »
C’est également le cas de Catia Céméus : entrepreneure, formatrice et philanthrope œuvrant dans la gestion d’événements d’envergure depuis une dizaine d’années dans la région de la capitale nationale. Son entreprise de production et de conception d’événements Kimdja est derrière plusieurs événements créés pour des entreprises et des organismes francophones de la région.
Les affaires en noir ne sont plus l’apanage des barbiers ou des restaurants d’auparavant. Les immigrants de deuxième ou troisième génération bâtissent des firmes de génie-conseil, des cabinets d’avocats, des salles de spectacle. Des réfugiés fondent des entreprises, rapporte Bettyna Bélizaire. « On compte 1,5 million de personnes noires au Canada ». C’est énorme comme poids. « C’est énorme en compétences. »
L’accès au financement reste tout de même compliqué. Beaucoup d’immigrants jonglent mal avec le crédit lors de leur arrivée au Canada, et certaines maladresses gâchent des entreprises longtemps après la bévue, observe d’ailleurs Luc Thermonvil. Il dit négocier présentement avec des banques pour les sensibiliser à ces erreurs de nouveaux arrivants.
Écrit par: Danielle Adjagboni
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