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Les changements annoncés : L’impact sur les travailleurs étrangers temporaires à Ottawa

today15/08/2024

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Dans un contexte de changements potentiels aux règles régissant les travailleurs étrangers temporaires (TET), les agriculteurs et les professionnels du secteur des soins d’Ottawa expriment une profonde inquiétude. Le gouvernement fédéral envisage de restreindre l’entrée des TET à bas salaires, une mesure qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour des centaines de familles et d’entreprises.

Depuis douze ans, Donovan Carridice est l’assistant agriculteur principal de la Foster Family Farm à North Gower, près d’Ottawa. Pour lui, le programme des travailleurs étrangers temporaires représente une bouée de sauvetage, essentielle à la production de cultures saisonnières. De même, les structures de soins soutiennent leur fonctionnement grâce à des travailleurs temporaires, notamment ceux venus des Philippines, qui prennent soin des personnes âgées et des enfants.

Mike Milsom, propriétaire de Mike’s Garden Harvest à Gloucester, partage une expérience similaire. Ayant utilisé le programme TFW pendant deux ans, il souligne les défis auxquels il fait face, notamment la réduction de son personnel local. Jonathan Bruderlein, président d’Ottawa Farm Fresh, renforce cette idée en affirmant que le programme, bien qu’imparfait, constitue le pilier de la production agricole au Canada.

Carridice exprime ses craintes de voir le programme s’interrompre. Il est inquiet non seulement pour son emploi, rémunéré à 20,05 $ l’heure, mais aussi pour sa famille en Jamaïque qui dépend de ses revenus. « Nous sommes là pour travailler et nous travaillons », témoigne-t-il avec passion.

Howard Ricketts, un autre agriculteur de Foster, partage ce sentiment. Travaillant à la ferme depuis 16 ans, il déclare que le programme lui a permis d’envoyer quatre de ses huit enfants à l’université. « Nous pourrions gagner de l’argent en Jamaïque grâce à ce que je fais, mais ce n’est rien comparé à ici », souligne-t-il.

La situation n’est pas moins préoccupante pour le secteur des soins. Au cours des cinq dernières années, un programme a favorisé l’arrivée de travailleurs Philippins, mais sa cessation risque de laisser un vide. Aimee Beboso, présidente de Migrante Ottawa, implore le gouvernement de considérer les conséquences de ses décisions sur ces travailleurs, qui, dans de nombreux cas, aspirent à obtenir un statut de résident permanent et à contribuer durablement au Canada.

Alors que les discussions se poursuivent, les employés de ces secteurs essentiels espèrent que leurs voix seront entendues. Le gouvernement aura fort à faire pour trouver un équilibre entre ses politiques d’immigration et les besoins pressants de l’économie canadienne.

Écrit par: Danielle Adjagboni

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