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today25/02/2025
Dans un contexte économique déjà précaire, les Chambres de commerce de la Côte-Nord, accompagnées par les six municipalités régionales de comté (MRC), se mobilisent contre la récente décision d’Ottawa de limiter à 10 % le quota de travailleurs étrangers temporaires à bas salaires. Cette décision, mise en place en septembre dernier, risque de paralyser de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) de la région, déjà en difficulté pour attirer et retenir des salariés.
Pour soutenir leur cause, ces organismes ont lancé un sondage virtuel destiné aux PME nord-côtières. « Nous voulons démontrer que les travailleurs étrangers sont essentiels à l’économie de la Côte-Nord, en particulier pour les PME », explique Ana Ortega, responsable des communications de la Chambre de commerce de Sept-Îles Uashat mak Mani-utenam. Actuellement, une quinzaine de commerçants ont déjà participé au sondage, mais les Chambers de commerce espèrent sensibiliser plusieurs dizaines d’autres entreprises.
Ana Ortega souligne les conséquences désastreuses de cette mesure fédérale, en particulier pour des secteurs vitaux comme le commerce de détail, l’hôtellerie et la restauration. Ces entreprises, déjà engagées envers leurs travailleurs étrangers, se retrouvent dans une position délicate alors que leurs contrats approchent de leur échéance. « On a régulièrement des entreprises qui nous appellent pour nous dire qu’ils se sentent mis au pied du mur », déclare-t-elle.
Les nouvelles régulations ne se limitent pas à un simple quota. Elles imposent également une durée d’un an pour les contrats des postes à bas salaire, ce qui complique davantage la situation pour les entreprises qui, comme Boisaco, dépendent fortement des travailleurs étrangers. L’entreprise, qui emploie une quarantaine de travailleurs étrangers, a récemment accueilli plusieurs Nicaraguayens et prévoit l’arrivée de travailleurs sénégalais dans quelques mois. Steeve St-Gelais, président de Boisaco, craint que ces limites rendent encore plus difficile l’attraction de main-d’œuvre dans cette région éloignée.
Les Chambres de commerce, en s’unissant pour contester ces nouvelles directives fédérales, espèrent ainsi apporter une voix forte pour défendre l’importance des travailleurs étrangers dans le paysage économique de la Côte-Nord. Cette mobilisation pourrait également être le début d’une lutte plus large pour l’avenir du travail dans cette région.
Source: Radio Canada
Written by: Danielle Adjagboni
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