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Emploi. Les candidats noirs exclus comme les autochtones du processus d’embauche de la police du Saguenay-Lac-Saint-Jean

today20/09/2022

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Le Canada est certes ouvert aux immigrés mais au quotidien la vie n’est pas facile pour les différentes communautés du pays. Au sein de la police, la sonnette d’alarme est tirée. A Saguenay, elle ne donne pas la chance à tous les candidats d’intégrer leur domaine et ce depuis plusieurs années. La Loi sur l’accès à l’information a rendu crédible cet état de fait. Refusée par le service de police de Saguenay (SPS), elle a été finalement transmise à nos confrères de Radio-Canada. En réalité, c’est 0,4 % des effectifs qui représente les minorités culturelles, soit une seule personne sur les 238 policiers de que compte la ville de Saguenay.
Pourtant, la loi canadienne sur l’accès à l’égalité en emploi dans des organismes publics donne les mêmes chances aux personnes issues de la diversité.
Des policiers de Toronto avec des agents noirs à l’avant plan. (Chris Young/Canadian Press)

Le cas de Montréal n’est pas moins alarmant. De son côté, la ville affiche un score encore plus renversant. Seulement 7 % des policiers y sont des minorités visibles selon des données de 2015, soit seulement 324 agents sur 4586. Alors que dans l’ensemble, les minorités visibles représentent 32 % de la population de Montréal, selon Statistique Canada.

Définitions des groupes visés par la Loi sur l’accès à l’égalité en emploi dans des organismes publics

-Les Autochtones sont les peuples des Premières Nations, les Inuit ou les Métis du Canada.

-Une minorité visible est une personne, autre qu’Autochtone, qui n’a pas la peau blanche et dont les caractéristiques physiques liées à ses origines peuvent être des motifs de discrimination.

-Une minorité ethnique est une personne, autre qu’Autochtone ou une minorité visible, dont la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais.

À Saguenay, le service de police veut bien respecter cette loi mais la section des ressources humaines indique que les candidats provenant des minorités ne répondent à aucun critère. Cependant, certains évoquent un racisme systémique au sein de la police. Surtout quand il s’agit d’embauche. Saguenay est de plus en plus reconnu dans son refus de donner du travail aux autochtones et aux minorités. Ces derniers trouvent du travail aussi vite qu’ils quittent cette ville. Au Canada, les communautés sont de plus en plus fortes. Le pays donne les mêmes chances à chaque canadien selon la loi. Au sein de la police, minime soit-elle, la place occupée par les communautés varie d’une ville à une autre.

Les 251 policiers de la Sûreté du Québec au Saguenay-Lac-Saint-Jean, 11 sont issus de la diversité. Neuf sont autochtones et deux proviennent de minorités ethniques ou visibles. Cela représente 4,4 % des effectifs régionaux de la SQ. À Sherbrooke, une ville similaire à Saguenay, la police municipale compte dans ses rangs sept policiers qui se sont auto-identifiés comme provenant de groupes historiquement discriminés, soit 2,6 % des 269 policiers. Par ailleurs, à l’École nationale de police du Québec, en 2020-2021, 15 % des policiers qui ont obtenu leur diplôme étaient membres de communautés culturelles, autochtones ou des minorités visibles.

Le ou les candidats injustement recalés lors du recrutement sont encouragés par la commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse à simplement porter plainte. Même si certaines victimes sont sans doute animées par une peur, il faut souligner que la charte des droits et libertés les protège contre toutes représailles.

En collaboration avec le Centre Mamik de Saguenay, le service de police a mis en place un comité autochtone pour mieux aborder la communauté, malheureusement ce comité ne compte aucun policier autochtone dans ses rangs indique Mélanie Boivin, directrice générale de cet organisme.

La rédaction

Written by: Maimouna SOW

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