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Le nouveau programme de résidence permanente pour les aides de soins à domicile : une source d’anxiété pour les travailleurs

today03/04/2025

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Le projet pilote récemment révisé par Immigration Canada, qui vise à faciliter l’accès à la résidence permanente pour les aides de soins à domicile, suscite des préoccupations parmi les travailleurs du secteur. Annoncé au début du mois dernier, le programme prévoit un nombre limité de demandes, suscitant craintes et tensions chez ceux qui espèrent en bénéficier.

 

Le projet pilote renouvelé pour les aides de soins à domicile a été dévoilé par Immigration Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) le mois dernier. Bien que le programme offre un meilleur accès aux travailleurs déjà présents sur le sol canadien, la structure restrictive de cette initiative a créé un climat d’anxiété parmi de nombreux candidats.

Depuis le 31 mars dernier, les aides de soins à domicile souhaitant acquérir une résidence permanente devront soumettre leur demande dans un cadre rigide. Chaque volet du programme — garde d’enfants et soutien à domicile — est limité à 2750 demandes, et ce nombre inclut l’ensemble des demandes, qu’elles soient valides ou non. Une situation problématique, comme l’a démontré l’édition précédente du programme, où le volet garde d’enfants avait atteint sa limite en seulement 17 jours en 2022.

Malgré l’accroissement de la flexibilité dans les exigences — tels que la réduction de l’expérience de travail nécessaire de 12 mois à 6 mois — les experts soulignent les failles du mécanisme de sélection. Syed Hussan, directeur général de la Migrant Workers Alliance for Change, fait état d’une inquiétude omniprésente parmi les candidats. « La peur de rater une chance si précieuse génère un stress intense », explique-t-il, soulignant que des milliers de personnes risquent de se retrouver en concurrence pour soumettre leurs demandes en simultané.

Migrants across Canada call on Ottawa for action on regularization,  permanent status | CBC NewsLa méthode du premier arrivé, premier servi est particulièrement critiquée. Hussan met en garde : « Les candidats dépendent non seulement d’un accès rapide à Internet, mais aussi de la fiabilité de leurs équipements. Un problème technique pourrait les disqualifier pour l’année entière », déplore-t-il. Alors qu’une option d’envoi par courrier est disponible, seulement 275 des 2750 places par volet seront attribuées à cette méthode, limitant encore plus les perspectives des travailleurs.
Pour contrer ces défis, Hussan et son équipe envisagent d’offrir un espace aux candidats dans leurs bureaux de Toronto, où ils pourront utiliser des ordinateurs et une connexion Internet fiable pour soumettre leurs demandes.

Du côté du gouvernement, le nouveau programme influence également le processus d’embauche, exigeant que tous les candidats aient une offre d’emploi valide d’un ménage privé ou d’une organisation admissible. Avec une demande d’immigration aussi convoitée, les enjeux sont élevés pour ces travailleuses cruciales dans le tissu social canadien.

Alors que ce nouveau programme pourrait constituer une lueur d’espoir pour certains, la crainte de l’exclusion et de l’inefficacité du système soulève des questions importantes sur l’équité et l’accessibilité pour les aides de soins à domicile qui souhaitent faire de ce pays leur nouveau foyer.

Écrit par: Danielle Adjagboni

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