Le Nouveau-Brunswick tisse de nouveaux liens avec l’Afrique francophone pour stimuler croissance et coopération.

Dans un ambitieux effort de diversification économique, le Nouveau-Brunswick a récemment dévoilé sa nouvelle stratégie visant à renforcer les partenariats avec six pays de l’Afrique francophone : le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Cameroun, le Sénégal et la Tunisie. Lors d’une conférence de presse à Fredericton, le ministre responsable de la Francophonie, Robert Gauvin, a exprimé l’engagement de la province à développer des relations bénéfiques dans les domaines de l’économie, de l’éducation et de l’immigration.

Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre de plusieurs échanges bilatéraux entrepris au fil des dernières années, cherchant à rendre la coopération plus efficace. Le ministre a précisé que des liens solides sont déjà établis avec certains de ces pays et qu’ils représenteront une priorité pour les projets à venir.

La stratégie du Nouveau-Brunswick se concentre sur des secteurs clés tels que l’agriculture, l’énergie, les technologies de l’information, l’industrie, les ressources naturelles et la culture. En soulignant l’importance de l’immigration francophone, le ministre des Affaires intergouvernementales, Jean-Claude D’Amours, a ajouté que l’accueil d’étudiants étrangers dans les institutions postsecondaires était crucial pour la vitalité économique des communautés de la province.

Avec un besoin urgent de plus de 133 000 nouveaux travailleurs au cours de la prochaine décennie, la stratégie du Nouveau-Brunswick vise à attirer de nouvelles compétences francophones. L’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Canada, Bafétigué Ouattara, a salué cette initiative, la qualifiant de « source de prospérité partagée » et exprimant un intérêt particulier pour ce partenariat prometteur.

Sur le plan économique, l’économiste Pierre-Marcel Desjardins a soutenu que cette démarche était essentielle pour diversifier les exportations de la province, traditionnellement très dépendante des États-Unis. « L’Afrique francophone peut répondre à de nombreux besoins néo-brunswickois », a-t-il déclaré, en mettant en avant la croissance démographique et l’émergence d’une classe moyenne importante dans cette région du monde.

De même, Gaëtan Thomas, vice-président directeur de l’entreprise Bluehome, a souligné le potentiel économique des pays de l’Afrique francophone, ajoutant que ces nouveaux partenariats devraient permettre des échanges de main-d’œuvre et de connaissances techniques bénéfiques pour les deux parties.

Cette stratégie du Nouveau-Brunswick pourrait marquer le début d’une ère de collaboration fructueuse avec l’Afrique francophone, annonçant des opportunités prometteuses tant sur le plan économique qu’humain.