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TROC RADIO L’accent afro-canadien
today19/02/2025
Le 11 février dernier, la salle communautaire de l’Association franco-yukonnaise (AFY) a vibré au rythme des danses et des chants africains. Cet événement marquait le coup d’envoi des festivités dédiées au Mois de l’histoire des Noirs à Whitehorse, une occasion précieuse pour la communauté afro-descendante de célébrer sa culture tout en s’intégrant dans le tissu social du Yukon.
Mikhael Missikabo, professeur en économie sociale et nouvel arrivant au Yukon, souligne l’importance de ces rassemblements. « C’est important non seulement pour la cohésion, mais également pour permettre à la communauté de s’exprimer », déclare-t-il. Le Mois de l’histoire des Noirs n’est pas seulement un regard sur le passé, mais aussi une mise en lumière de l’énergie actuelle de cette communauté. Leonard Boniface, fondateur du Festival de musique africaine, partage ce sentiment : “Nous devons montrer non seulement l’histoire mais aussi la vitalité de notre culture actuelle. »
Au cours du mois de célébrations, Boniface et son équipe d’artistes internationaux se sont rendus dans les écoles pour présenter la richesse des cultures africaines aux jeunes. Parmi ces artistes, Ndidi Cascade, une chanteuse britanno-colombienne, a fait forte impression : « Lorsque je chante pour la prochaine génération, c’est là que je trouve ma véritable passion », affirme-t-elle. Elle considère que ces événements sont essentiels dans un monde où la peur de l’autre est omniprésente. Nous devons apprendre des autres cultures, d’autres formes de musique. Cela nous aide à former des communautés saines, poursuit-elle.
Dans la salle de l’AFY, les tables joliment dressées avec des mets traditionnels et des wax colorés témoignent de la diversité culturelle. Mikhael Missikabo rappelle que pour les Afro-descendants francophones du Yukon, ces événements sont cruciaux : « Nous sommes doublement minoritaires. Il est essentiel pour nous de nous rencontrer et de nous connaître », explique-t-il. Il fait référence à des défis similaires vécus par la communauté afro-francophone à Toronto, où il a vécu pendant près de 20 ans.
Bien que satisfait des activités proposées, Missikabo plaide pour une continuité des initiatives tout au long de l’année. « On ne vit pas qu’au mois de février ! » Il est essentiel que ces interactions culturelles se poursuivent, insiste-t-il. Pour lui, le Mois de l’histoire des Noirs doit être le point de départ d’un engagement durable et d’une célébration continue des cultures africaines, favorisant ainsi l’enrichissement des relations entre toutes les communautés du Yukon.
Écrit par: Danielle Adjagboni
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