Le gouvernement Legault sommé de reconnaître l’existence du racisme systémique

Le CMQ soutient que le gouvernement Legault devrait abandonner son approche « colonialiste et paternaliste » et reconnaître l’existence du racisme systémique s’il souhaite réellement introduire la sécurisation culturelle dans le réseau de la santé. Le président du CMQ, le Dr Mauril Gaudreault, a eu des échanges tendus avec le ministre Ian Lafrenière lors des consultations sur le projet de loi 32. Le projet de loi note dès son préambule que les Autochtones doivent être distingués des autres usagers du réseau de la santé en raison de leur histoire et de leur culture distinctes.

Le Dr Gaudreault a affirmé que reconnaître le racisme systémique dans le système de santé était essentiel pour corriger la situation. Le ministre a répondu en critiquant la position du CMQ, affirmant qu’il avait consulté davantage de personnes que le CMQ pour élaborer le projet de loi. La question de reconnaître le racisme systémique pour mettre en place une approche de sécurisation culturelle divise les Autochtones et le milieu de la santé.

Lors des échanges, les représentants du CMQ ont utilisé des termes tels que « intersectionnalité », ce qui a créé un malaise au sein du gouvernement Legault. Le Dr Gaudreault a également relevé que dans le projet de loi, le mot « Autochtone » était écrit avec un petit « a », ce qui semblait indiquer que les Autochtones n’étaient pas considérés comme une nation à part entière. Le ministre s’est engagé à corriger l’orthographe du mot.

Le CMQ estime que le projet de loi du ministre Lafrenière est caractérisé par une approche colonialiste et paternaliste, en partie parce qu’il n’a pas été suffisamment consulté par le gouvernement.