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today30/08/2024
À l’approche de la rentrée universitaire, un paradoxe inquiétant s’installe dans plusieurs universités du Manitoba : tandis que des étudiants peinent à trouver un logement hors campus, d’autres découvrent que les résidences universitaires demeurent désespérément vides. Cette situation inattendue et alarmante soulève des questions sur l’accessibilité du logement pour les étudiants.
Christian Perron, directeur du recrutement et des services à la population étudiante à l’Université de Saint-Boniface, souligne les efforts déployés pour orienter les futurs étudiants vers des options de logement abordables. « Nous mettons en place des programmes d’accompagnement et orientons les étudiants vers les résidences sur le campus, mais également vers des logements extérieurs », explique M. Perron. Malgré ces initiatives, de nombreux étudiants optent pour d’autres solutions, préférant vivre en ville.
C’est le cas de Ben Mohamed Zougram, un étudiant étranger originaire de Québec, qui exprime ses frustrations face aux réalités financières du logement. Avant d’arriver ici, je payais 1400 $ pour un 4 et demi à Québec. Ici, pour le même appartement, il faut débourser 2000 $ dans le quartier de Saint-Boniface, déclare-t-il. Le processus d’approbation des demandes de location complique encore la situation, les propriétaires exigeant souvent des preuves financières substantielles, pouvant atteindre 6000 $.
Junior, un autre étudiant provenant de la Côte d’Ivoire, fait face à des défis similaires en matière de colocation. « Quand on cherche des colocations, on s’aperçoit que les offres sont principalement destinées aux femmes », se désole-t-il. Cette situation met en lumière les inégalités et les difficultés auxquelles sont confrontés les étudiants masculins dans leur quête de logements convenables.
Barry Stone, directeur des résidences étudiantes à l’Université du Manitoba, reconnaît la surprise face au taux d’inoccupation élevé dans les résidences, un phénomène inhabituel pour cette période de l’année. « Habituellement, trouver un logement est une tâche ardue, mais cette année, nous constatons un nombre d’inoccupations plus élevé que prévu », admet-il. Il ajoute que la situation pourrait encore s’aggraver si certains étudiants annulent leur bail en raison de retards dans l’obtention de leurs permis d’études.
Alors que la rentrée universitaire approche, il est urgent que les universités, les propriétaires et les autorités locales collaborent pour adresser
Written by: Danielle Adjagboni
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