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Le combat d’un Père face aux défis de l’immigration canadienne

today13/08/2024

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Jean-Emmanuel Owono, un jeune père camerounais âgé de 34 ans, se retrouve au cœur d’une bataille administrative complexe qui menace de le séparer de sa femme québécoise Mélanie Robitaille et de leur fillette de trois ans. Arrivé au Canada en 2017 en tant que demandeur d’asile, il peine actuellement à obtenir un statut permanent, et les récentes complications avec Immigration Canada pourraient le forcer à quitter le pays où il a construit sa vie.

Mélanie et Jean-Emmanuel, mariés depuis cinq ans, ont déposé une demande de parrainage familial auprès d’Immigration Canada, après avoir obtenu le certificat de sélection du Québec, une étape cruciale pour continuer à résider légalement dans le pays. Cependant, leur dossier semble bloqué depuis septembre 2023, sans aucune explication ni mise à jour, suscitant confusion et frustration.

« On est dans le néant, aucune information », déclare Mélanie Scattolin, leur consultante en immigration. Elle souligne l’absurdité de la situation en comparant son expérience à « un roman de la série d’Astérix », où chaque tentative pour avancer se solde par des retours en arrière. Le traitement des dossiers de parrainage, qui devrait prendre environ 24 mois selon les informations officielles, a pris près de 30 mois pour la famille Owono-Robitaille, laissant un sentiment d’abandon face à un système complexe et opaque.

Parallèlement, la demande d’asile de Jean-Emmanuel a été refusée, une décision soulignant les rigueurs des critères d’éligibilité au statut de réfugié. « Obtenir une demande d’asile est une bataille acharnée ». « Les preuves doivent être irréfutables, et les obstacles nombreux », explique Mélanie Scattolin. Cette décision a ajouté une pression supplémentaire sur Jean-Emmanuel, qui pourrait être contraint de quitter son pays d’accueil.

Le 22 juillet, une convocation aux services frontières a tourné au cauchemar pour la famille. Jean-Emmanuel, sans son passeport camerounais, a été arrêté en présence de sa fille, une situation décrite par lui comme traumatisante : « J’ai été escorté comme un criminel, menotté et emprisonné ». « Je ne parviens pas à dormir depuis », témoigne-t-il, l’émotion palpable dans sa voix. Bien qu’il ait été libéré après avoir payé une caution de 1000 $, il doit désormais faire un trajet de sept heures chaque semaine pour confirmer sa présence.

La situation semble légèrement s’améliorer, avec des modifications apportées aux conditions d’arrestation, allégeant ainsi les exigences de déplacements fréquents. Cependant, la menace d’un renvoi pèse toujours sur la famille.

« Nous dénonçons le manque de transparence et d’empathie de la part d’Immigration Canada », ajoute Mélanie Robitaille, visiblement épuisée par cette lutte. Leur consultante a même déposé une plainte pour détention illégale, soulignant que les droits énoncés par la Charte canadienne des droits et libertés n’ont pas été respectés dans le traitement de leur dossier.

Alors que la famille continue de naviguer dans cette mer d’incertitude, leur histoire met en lumière les défis auxquels de nombreux immigrants sont confrontés dans le cadre d’un système d’immigration souvent considéré comme complexe et intransigeant. La lutte pour la sécurité et la stabilité familiale continue, avec l’espoir que leur voix ne restera pas inaudible.

Écrit par: Danielle Adjagboni

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