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Le Collectif Afro-Canadien alerte sur la persistance des défis de vie un an après la crise des réfugiés

today21/10/2024

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Un an après que des dizaines de réfugiés africains se sont retrouvés à vivre dans les rues de Toronto, la situation demeure critique selon le Collectif Afro-Canadien (ACC), un groupement d’une vingtaine d’organisations noires. Bien que des progrès aient été réalisés grâce aux efforts des églises et aux organisations communautaires, la crise des réfugiés n’est pas encore résolue.

Lors d’une récente rencontre, les leaders communautaires ont fait entendre leur voix, plaçant l’accès au logement au cœur de leurs préoccupations. « On ne peut pas commencer sa vie sans un logement ». On ne peut pas planifier sa vie, trouver un boulot, déposer une candidature, a déclaré Kemi Jacobs, directrice du Delta Family Resource Centre, qui soutient les familles en difficulté depuis 1981. Ses propos soulignent l’importance cruciale d’une stabilité résidentielle dans le parcours d’intégration au Canada.

Les défis ne s’arrêtent pas au simple accès au logement. Adi Yemane, co-fondatrice de My Brother’s Keepers, qui fournit des repas à des centaines de réfugiés chaque semaine, aborde également la nécessité d’accéder à des soins médicaux et de se procurer des vêtements adaptés aux conditions climatiques canadiennes. « Ils viennent de pays très chauds et n’ont pas les habits appropriés », explique-t-elle, tout en notant l’importance d’une restructuration des groupes d’entraide face à cette crise.

Mme Yemane appelle aussi à une implication accrue des Élus. « Dans les gouvernements, ils savent ce qui se passe, mais s’ils venaient voir ce qui arrive, c’est différent. » Ils comprendraient ce qu’on est en train de demander, a-t-elle affirmé, soulignant l’importance d’un réel engagement politique.

En réponse aux défis posés par cette crise, la Ville de Toronto a annoncé, par l’intermédiaire d’un porte-parole, avoir alloué un financement exceptionnel de 240 000 $ l’an dernier aux agences communautaires opérées par des Noirs pour répondre aux urgences des demandeurs d’asile durant l’hiver. De plus, Toronto prévoit le lancement en 2025 d’un plan stratégique sur dix ans pour lutter contre le racisme anti-noir. Ce plan inclura des mesures relatives à la santé publique, au logement et à l’emploi, après des consultations menées avec des membres de la communauté d’avril à octobre.

Kemi Jacobs a également évoqué la possibilité de créer, à long terme, un refuge géré par des Noirs pour soutenir les réfugiés dans leur cheminement vers une nouvelle vie. Les espoirs restent donc d’actualité, mais le chemin à parcourir pour une intégration réussie et durable est encore semé d’embûches. Les membres du Collectif Afro-Canadien continuent de mobiliser leurs efforts afin de sensibiliser et d’améliorer les conditions de vie des réfugiés dans la métropole canadienne.

Written by: Danielle Adjagboni

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